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© La Conférence du dialogue national au Soudan du Sud, qui a réuni environ 600 délégués du 03 au 15 novembre 2020 à Juba, a rendu ses recommandations finales, à l’issue desquelles toute une série de résolutions a été adoptée.
Structure fédérale à deux niveaux, transfert de la capitale, limitation des mandats du président et des gouverneurs… De nombreuses résolutions ont été adoptées au cours du dialogue national au Soudan du Sud. Reste maintenant à savoir si cette limitation sera applicable à l’actuel président Salva Kiir.
La Conférence du dialogue national au Soudan du Sud, qui a réuni environ 600 délégués du 03 au 15 novembre 2020 à Juba, a rendu ses recommandations finales, à l’issue desquelles toute une série de résolutions a été adoptée.
L’objectif de cette conférence du dialogue national consistait à trouver un consensus pour, entre autres, mettre fin à la violence politique et communautaire dans le pays, préparer le terrain pour une stratégie de développement national intégrée et inclusive, et développer un cadre à long terme pour la paix, le pardon et la réconciliation nationale.
Parmi les nombreuses résolutions adoptées par les délégués, figure notamment la consécration d’une structure de gouvernance fédérale à deux niveaux, comprenant un gouvernement fédéral et des Etats régionaux bénéficiant d’une autonomie administrative et politique.
La conférence a également décidé du transfert de la capitale à Ramciel, ville située à 200 km au nord de l'actuelle capitale du pays, Juba. Proche du centre géographique du Soudan du Sud, le gouvernement sud-soudanais envisageait, depuis quelque temps déjà, de faire de Ramciel, la future capitale administrative du pays.
L’une des avancées majeures de ce dialogue national a été l’adoption à l’unanimité du principe de la limitation du nombre de mandats présidentiels à deux, d’une durée de cinq (5) ans chacun. Le président ne peut être éligible pour un troisième mandat.
Cette limitation du nombre de mandats est aussi applicable aux gouverneurs des Etats régionaux. Toutefois, les maires, les membres du parlement ne sont pas concernés.
L’organisation des différentes élections sera, par ailleurs, confiée à une Commission électorale.
Le débat est maintenant de savoir si le président Salva Kiir - qui est officiellement devenu président lors de l'indépendance du pays, en juillet 2011, mais qui dirigeait le pays depuis 2005 alors qu’il était encore une région autonome - sera toujours éligible. La constitution intérimaire de 2011 ne prévoit pas de limitation des mandats et le titulaire est autorisé à se présenter tant qu'il obtient le soutien total de son parti.
« Le président Kiir sera toujours éligible, car il marque un nouveau départ », a déclaré Chol Diel, délégué à la conférence du dialogue national, à The East African.
Le colonel Lam Jok, représentant adjoint de Riek Machar (vice-président et principal challenger de Salva Kiir, NDLR) au Kenya, a déclaré que si les élections doivent se tenir après les 36 mois de la période de transition, la limite de deux mandats est un bon début. « Cependant, le président Kiir a créé la crise en 2013 pour éviter une contestation en 2015. Rien n'indique qu'il ait changé d'avis depuis », soutient-il.
En raison de la guerre civile, les élections de 2015 au Soudan du Sud ont été reportées. L'Accord de paix signé la même année en août avait fixé le terme du mandat du président Salva Kiir et de son administration en août 2018.
Mais après l'effondrement de l'accord de 2015 en juillet 2016, Salva Kiir, craignant d’être accusé d'illégitimité, a mobilisé le parlement en juillet 2018 pour modifier la constitution provisoire et prolonger son mandat et celui de tous les députés de trois ans.
Le pays est censé organiser des élections en mars 2022, mais des retards dans la mise en œuvre d'aspects tels que les dispositions en matière de sécurité, la réconciliation nationale, la responsabilité et le processus de révision constitutionnelle pourraient pousser les élections jusqu'en 2023.
Africa24monde avec Ecofin Par Borgia Kobri