La guerre en Ukraine a été le sujet le plus important des discussions de la première journée. Les dirigeants du G7 ont mis en scène leur rejet de l'utilisation des armes nucléaires lors de leur visite à Hiroshima, la première ville à avoir subi les horreurs d'un bombardement atomique, et ont annoncé une nouvelle série de sanctions à l'encontre de Moscou.
Les dirigeants du Groupe des Sept, qui comprend trois puissances nucléaires (les États-Unis, la France et le Royaume-Uni), ont visité pour la première fois ensemble le parc et le musée de la paix d'Hiroshima, dans l'ouest du Japon, avant de donner le coup d'envoi du 49e sommet du forum à Hiroshima.
La guerre en Ukraine a été le principal sujet de discussion de la première journée, qui a été marquée par une certaine confusion quant à la présence éventuelle du président ukrainien Volodymir Zelenski à Hiroshima, en raison d'informations contradictoires émanant de Kiev et de sources du G7.
Une visite historique et émouvante
Le Premier ministre japonais, Fumio Kishida, souhaite que le désarmement nucléaire soit un thème majeur du sommet qu'il accueille. À cette fin, il a conduit ses collègues du G7 autour des installations destinées à rendre hommage aux centaines de milliers de personnes qui ont péri lors du bombardement de la ville par les États-Unis le 6 août 1945.
Kishida s'est entretenu plus longuement avec le président américain Joe Biden et a reçu des gestes d'affection de la part du président français Emmanuel Macron, avant que tous les dirigeants ne rendent hommage en silence et en s'inclinant devant l'épitaphe dédiée aux morts.
Le dirigeant britannique Rishi Sunak et la première ministre italienne Giorgia Meloni se sont montrés particulièrement émus, tandis que Joe Biden est resté sérieux tout au long de la cérémonie. L'actuel occupant du bureau ovale est le deuxième président américain en exercice à visiter le parc et le musée de la paix, après Barack Obama en 2016.
Les dirigeants mondiaux ont également rencontré un "hibakusha" (survivant) d'Hiroshima, Keiko Ogura, 85 ans, qui avait huit ans au moment de la tragédie.
Ogura a consacré la majeure partie de sa vie à raconter les expériences tragiques qu'elle a vécues lors de l'attaque nucléaire. Il a raconté comment, ce jour-là, la ville est devenue "une mer de feu", avec des silhouettes fantomatiques qui se déplaçaient en essayant de partir.
Les dirigeants du G7 prévoient d'exprimer dans leur déclaration commune à la fin du sommet leur volonté de parvenir à un monde exempt d'armes nucléaires, bien que l'absence attendue de mesures concrètes pour atteindre cet objectif ait été critiquée par les organisations antinucléaires et par certaines voix au Japon, qui est couvert par le "parapluie" nucléaire des États-Unis.
Nouvelles sanctions contre Moscou
Le Groupe des Sept a dévoilé vendredi une nouvelle série de sanctions visant à faire payer à la Russie la guerre en Ukraine et à lui couper les moyens de financer l'invasion, et a réaffirmé son engagement à soutenir Kiev sur les plans financier, humanitaire, militaire et diplomatique, dans une déclaration commune.
Cette nouvelle vague de sanctions a été menée par les États-Unis, le Canada et le Royaume-Uni, qui ont détaillé leurs nouvelles mesures de pression pour coïncider avec la déclaration commune, tandis que les États membres de l'UE (Allemagne, France et Italie) préparent un nouveau paquet de sanctions coordonnées au sein de l'UE-27 et que le Japon prévoit d'annoncer des mesures similaires dans un avenir proche.
Les dirigeants du G7 ont également souligné dans le texte qu'une "paix juste" ne peut être obtenue sans le "retrait complet et inconditionnel" des troupes russes, et ont réaffirmé leur engagement envers l'approche du président ukrainien en faveur de la paix.
Zelenski à Hiroshima ?
Sans être présent au sommet, et avec sa participation télématique provisoirement prévue pour les sessions des prochains jours consacrées à la guerre en Ukraine, Zelenski est devenu le principal protagoniste du premier jour de la réunion du G7.
Au cours de la journée, des informations ont fait état de la présence en personne du dirigeant ukrainien, qui sera à Hiroshima samedi et dimanche, après avoir reçu Kishida à Kiev en mars et s'être rendu récemment en France, en Allemagne, en Italie et au Royaume-Uni pour rencontrer les dirigeants de ces pays.
Zelenski a lui-même annoncé aujourd'hui qu'il s'était rendu en Arabie saoudite, où débute le sommet annuel des chefs d'État de la Ligue arabe, après que des sources officielles ukrainiennes eurent fait état de son voyage prévu à Hiroshima, avant de rectifier le tir en indiquant que sa participation au sommet se ferait par vidéoconférence.
Cependant, d'autres sources du G7 ont maintenu que Zelenski se rendrait à Hiroshima, de sorte que sa participation reste une inconnue.
Africa24monde avec Atalayar et EFE