Séisme meurtrier au Maroc: l’Algérie ouvre son espace aérien…
L’Algérie a annoncé l’ouverture de son espace aérien aux vols ...
© Cette mission privée de l'Arabie saoudite s'inscrit dans le cadre du plan Vision 2030 dont les industries aériennes et spatiales font partie des objectifs - REUTERS/AHMED YOSRI
La mission privée de l'Arabie saoudite compte deux ressortissants saoudiens comme membres d'équipage, dont la première femme arabe à se rendre à la Station spatiale internationale.
La mission spatiale AX-2 a été lancée à bord d'une fusée Falcon 9 de SpaceX depuis le Centre spatial Kennedy de la NASA, en Floride, dimanche. L'équipage est composé de deux astronautes saoudiens, la scientifique Rayyanah Barnawi et le pilote de chasse Ali AlQarni, ainsi que des Américains John Shoffner et Peggy Whitson. Il s'agit en effet d'un événement marquant dans l'histoire des femmes, puisque la première femme astronaute arabe se rend à la Station spatiale internationale (ISS).
Cette mission privée de l'Arabie saoudite s'inscrit dans le cadre du plan Vision 2030 dont l'industrie aérienne et spatiale fait partie des objectifs. En 2022, la Commission spatiale saoudienne (SCC) a annoncé l'envoi d'astronautes pour la première fois depuis 1985, lorsque Sultan bin Salman al Saud a été envoyé pour mener des expériences "au service de l'humanité", les vols devant être lancés en 2023.
La SCC a été chargée de confirmer que l'entraînement de neuf mois des astronautes avait été mené à bien et qu'ils étaient qualifiés pour la mission. Ali AlQarni et Rayyanah Barnawi ont passé 12 jours dans un simulateur spatial à mener des expériences de recherche similaires à celles qu'ils effectueront dans l'ISS, tout en simulant la pénétration de l'atmosphère terrestre et l'attraction de la gravité sur le corps, entre autres. Ils ont également été informés de toutes les compétences nécessaires pour mener à bien la mission avec Axiom Space et SpaceX au Centre national de formation et de recherche spatiale (NASTAR).
Lundi, la mission AX-2 s'est arrimée avec succès à l'ISS et rejoindra bientôt l'équipage actuel de sept membres déjà dans l'espace, dont trois Russes, trois Américains et l'astronaute émirati Sultan Al Neyadi. De leur côté, les Émiratis ont déjà envoyé un astronaute dans l'espace il y a quelques années et quatre ressortissants, dont une femme, s'entraînent actuellement avec la NASA pour des missions en 2023.
Pendant dix jours, des expériences scientifiques pionnières seront menées en microgravité, notamment sur l'impact de l'espace sur la santé humaine et sur la technologie de l'ensemencement des pluies pour augmenter les précipitations dans de nombreux pays. En collaboration avec le ministère de l'éducation, des expériences éducatives en direct seront menées avec plus de 10 000 élèves, afin de susciter l'intérêt des générations futures pour les sciences spatiales. Cette collaboration s'inscrit également dans le cadre du programme d'astronautes de la Commission spatiale saoudienne, qui vise à "former des professionnels saoudiens expérimentés pour qu'ils participent à des vols spatiaux à court et à long terme, ainsi qu'à des expériences scientifiques, à la recherche internationale et à de futures missions liées à l'espace".
L'Arabie saoudite entend également se positionner dans le secteur spatial en tant qu'État majeur de la communauté mondiale en matière de recherche et d'investissement dans l'espace. Les Saoudiens élaborent actuellement une stratégie spatiale nationale, qui n'a pas encore vu le jour depuis son annonce en 2022. Cette stratégie vise à stimuler la science spatiale existante et à présenter les programmes et les initiatives qu'ils ont en tête pour se tailler une "niche" dans l'espace.
Africa24monde avec Atalayar Par Lucía Porras