
Jack Ma, le fondateur d'Alibaba disparu depuis octobre 2020, réapparaît en public
Le fondateur du géant du commerce en ligne Alibaba, Jack Ma, est réapparu pour la ...
© Des barricades ont été érigées dans Port-au-Prince, en Haïti, à l'annonce d'une hausse drastique du prix de l'essence, le 7 juillet 2018. HECTOR RETAMAL / AFP
En Haïti, la mesure était attendue avec anxiété depuis plusieurs semaines et c'est finalement ce vendredi 6 juillet que le gouvernement a annoncé la hausse des prix des carburants, pile à l'heure où a débuté le quart de finale avec le Brésil, l'équipe favorite en Haïti. Ces nouveaux tarifs répondent à une exigence du FMI car les subventions qui existaient jusqu'ici sur les produits pétroliers constituaient une des premières causes de déficit pour Haïti. Mais la mesure ne passe pas pour la population qui peine déjà à survivre face à l'extrême pauvreté.
La réaction face à l'importante hausse des prix des produits pétroliers a été sans équivoque : partout à travers Port-au-Prince vendredi après-midi les rues ont été bloquées par des barricades de pneus enflammés. Des tirs sporadiques ont aussi résonné dans plusieurs quartiers. Augmenter les prix des carburants est toujours impopulaire mais l'ampleur de la hausse a constitué un véritable choc : +38% sur le prix de l'essence, +47% sur celui du diesel et +51% sur celui du kérosène.
Le ministre de l'Economie et des Finances a justifié cette hausse drastique par le fait qu'il était anormal qu'Haïti continue à subventionner l'économie de la République dominicaine voisine. Car selon le ministre, plus d'un quart des barils achetés en Haïti sont en fait consommés par des Dominicains qui traversent quotidiennement la frontière pour bénéficier des tarifs plus avantageux que chez eux.
Il n'empêche que cette décision ne manque pas donc de susciter la colère des ménages les plus pauvres en Haïti, ceux qui sont les plus sensibles à la moindre inflation.
Par Africa24monde Avec RFI - Correspondante à Port-au-Prince, Amélie Baron