Le Mali prévient qu’il ne restera pas «les bras croisés» en cas d’intervention militaire au Niger
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© Mathias Dzon (image d'illustration). L’ancien argentier ne compte pas lâcher: «C’est la première fois que je prends la décision personnelle de me présenter». mathiasdzon.com
Après avoir boycotté la présidentielle très contestée de 2016, remportée par son ancien mentor Denis Sassou Nguesso, Mathias Dzon, 73 ans, ministre des Finances entre 1997 et 2002, sera candidat au scrutin prévu en mars 2021, « pour l’intérêt supérieur de la nation en danger ». Il a donc répondu favorablement, samedi 21 novembre, aux sollicitations de l’Alliance pour la république et la démocratie (ARD), une plateforme de l’opposition. Il tient, cette fois, à aller jusqu’au bout.
Costume bleu de nuit, chemise blanche, cravates aux couleurs éclatantes, c’est un Mathias Dzon présidentiable qui s’est présenté devant ses militants pour annoncer sa candidature, convaincu que les finances publiques, les relations avec les créanciers ou encore les affaires sociales sont mal gérées, il sait qu’il s'apprête à apporter son expérience afin de changer le logiciel de gestion. Candidat pour la première fois en 2009, il s’était arrêté en si bon chemin après avoir appelé au boycott avec ses amis de l’opposition en plein scrutin.
« J’irai jusqu’au bout »
Cette fois-ci l’ancien argentier ne compte pas lâcher : « C’est la première fois que je prends la décision personnelle de me présenter. Mais cette fois-ci c’est moi qui ai décidé et j’irai jusqu’au bout, dit-il, vous verrez si les conditions se passent très bien vous verrez qu'il y aura un changement dans ce pays. »
Il réclame surtout une bonne gouvernance électorale : « Il faut absolument redéfinir le fichier électoral, pas l’appareil qu’on est en train de faire là, ça, nous connaissons les manœuvres. N’oubliez quand même pas que j’ai été aux affaires dans ce pays, donc je sais comment ça se passe. Il faut que nous arrivions à mettre en place un fichier électoral qui est bon, une commission électorale qui est bonne avec des personnalités indépendantes. Il faut refaire la loi électorale, la loi actuelle n’est pas bonne. »
Concertation politique
La date de la présidentielle de 2021 reste à déterminer. Les autorités gouvernementales entendent d’organiser une concertation politique, dès cette semaine pour mieux la préparer.
Africa24monde avec RFI correspondant à Brazzaville, Loïcia Martial