© Maxim Huerta est vilipendé pour ses anciens tweets douteuxJAVIER SORIANO AFP
Avant d’être nommé ministre de la Culture et des Sports, le journaliste Maxim Huerta n’hésitait pas à commenter librement l’actualité sur Twitter. Certains de ses tweets, datant d’il y a huit ans, font polémique
Il est l’une des grandes surprises du nouveau gouvernement espagnol. Maxim Huerta, 47 ans, écrivain et journaliste de télévision, a été nommé à la tête d’un grand ministère de la Culture et des Sports par Pedro Sanchez.
Sans aucune expérience politique, Maxim Huerta vient de la "société civile" et, à l’instar de ce qui est arrivé à plusieurs personnalités en France, des internautes n’ont pas tardé à déterrer certains de ses anciens tweets, au ton très peu ministériel.
"Je ne connais rien au sport"
Alors qu’il devra chapeauter la politique sportive du pays, Huerta n’a pas hésité à dire dans le passé qu’il "détestait le sport". "Drôle de façon de surestimer le physique", s’était-il exclamé en avril 2010.
Plus récemment, en octobre 2017, il avait avoué "ne rien connaître au monde du sport". Maxim Huerta est revenu sur ces propos lors de sa prise de fonction, jeudi, expliquant qu’il n’aimait pas "pratiquer le sport", mais ne détestait pas le sport en lui-même.
D’autres commentaires sur le sujet brûlant de l’indépendantisme catalan ont particulièrement irrité les responsables politiques de la région, en conflit avec Madrid depuis octobre.
"Je chie sur le putain d’indépendantiste", avait-il dit en 2010 à propos d’un quidam monté sur la scène de l’Eurovision, coiffé d’un chapeau traditionnel catalan.
L’ancien président de la Generalitat en exil, Carles Puigdemont, ainsi que le responsable du groupe parlementaire du parti Junts per Catalunya, Albert Batet, ont ainsi demandé à ce qu’il renonce à son poste de ministre.
Des tweets qui "appartiennent au passé"
Interrogé par la journaliste Ana Rosa, qui l’employait dans son émission sur TVE entre 2005 et 2015, Maxim Huerta a assumé ses écrits. "Ils appartiennent à des moments qui n’ont rien à voir avec la politique. Ce sont des tweets, parfois ironiques, parfois sympathiques. On peut m’en reprocher certains mais ils appartiennent au passé, a-t-il dit. "Je ne peux pas effacer le passé parce que cela fait partie de ce que je suis."
Contrairement à ce qu’il affirme, le ministre atypique a pourtant effacé au moins un tweet, à caractère raciste. Dans celui-ci, il se demandait si "il n’y a[vait] que des noirs en France". Malheureusement pour lui, des internautes parmi lesquels Ruben Wagensberg, député indépendantiste au Parlement de Catalogne, en avaient fait une capture d’écran…
Par Africa24monde Avec SudOuest.fr.
