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© Rebecca, Rukayatum, Radia et Candide, font bouger les choses dans le monde de l’économie numérique en Afrique de l’Ouest
Elles sont PDG de startups et le succès de ces 4 Africaines en font des personnalités incontournables du monde de l’économie numérique sur le continent.
Elles s’appellent Rebecca, Rukayatum, Radia et Candide et font bouger les choses dans le monde de l’économie numérique en Afrique de l’Ouest. Ces entrepreneures engagées, partagent ici leur expérience sur le rôle de la femme dans le secteur privé afin d’inspirer et d’aider d’autres femmes à se lancer. Du potentiel économique de l’entrepreneuriat féminin aux enjeux de développement en Afrique, ces femmes partagent leur vision et idées pour l’Afrique.
Rebecca Enonchong : un poids lourd du hight-tech en Afrique
Avec une carrière entièrement consacrée à la promotion des nouvelles technologies en Afrique, Rebecca Enonchong collectionne les reconnaissances. En 2017, elle figurait notamment dans le classement des 50 Africains les plus influents de Jeune Afrique et dans le palmarès des 100 Africains les plus influents, dans la catégorie Science, technologie et innovation (a) du New African Magazine.
Présidente d’ ActivSpaces (a), le Centre africain pour la technologie, l’innovation et l’entreprise au Cameroun, Rebecca dirige également AppsTech (a) et I/O Spaces (a), un incubateur pour la diaspora africaine aux États-Unis, deux structures qu’elle a fondées. Comme si cela ne suffisait pas, elle préside le conseil d’administration d’AfriLabs et compte parmi les membres fondateurs de l’African Business Angel Network (ABAN).
Rebecca se décrit elle-même comme une dingue de technologie, un virus qu’elle a attrapé la première fois qu’elle a touché un ordinateur : « C’est un outil absolument génial, qui m’a ouvert le monde, avant Internet. » Née au Cameroun, Rebecca y fait ses études d’économie. Elle part aux États-Unis pour terminer son diplôme et commence à travailler dans le secteur de la technologie numérique, avant de créer sa propre entreprise.
Elle s’intéresse par ailleurs à l’incubation depuis longtemps. Elle définit le concept d’ActivSpaces, son incubateur au Cameroun, en 2001, lors du Forum sur la technologie en Afrique, organisé par la Banque mondiale. La structure sera finalement lancée en 2010.
Rebecca se rappelle que, depuis longtemps, les cofondateurs d’ActivSpaces et elle-même étaient convaincus du pouvoir transformateur de la technologie : « C’est l’un des moyens les plus simples de bâtir notre économie : à travers l’innovation numérique. Pour moi, c’est l’un des secteurs capables d’avoir un impact maximal avec un minimum d’investissement. » Rebecca Enonchong, directrice générale d'AppsTech au Cameroon| @africatechie
Rukayatu Sanusi : aux manettes du centre d'innovation climatique de la Banque mondiale au Ghana
ACCRA, 8 mars 2019 – Rukayatu Sanusi était convaincue qu’à condition de les soutenir, les PME sont l’une des solutions à l’équation du développement économique. Elle devient donc directrice exécutive du Centre d’innovation climatique au Ghana (GCIC) (a) un incubateur d’entreprises dédié aux PME et aux entrepreneurs opérant dans le secteur de l’économie verte. La structure est financée, via la Banque mondiale, par des dons du Danemark et des Pays-Bas et administrée par un consortium composé de l'université Ashesi (a), Ernst and Young (a), SNV Ghana (a) et l'université des Nations Unies (a).
Avant de diriger le GCIC, Rukayatu Sanusi a travaillé pendant 20 ans comme consultante internationale au Royaume-Uni et en Afrique. Elle a ensuite fondé son propre cabinet conseil, Alldens Lane, pour soutenir les petites entreprises en croissance, surtout celles détenues et gérées par des femmes. Rukayatu Sanusi, directrice générale du Centre d’innovation climatique de la Banque mondiale au Ghana | @GhaCIC
Radia Garrigues : former les talents de demain au Gabon
Radia Garrigues est directrice exécutive de JA Gabon, une organisation membre de Junior Achievement Worldwide (a), l’une des plus grandes fédérations d’ONG au monde dédiée à l’éducation des jeunes avec des programmes d’apprentissage pratique pour comprendre l’entreprise, se familiariser avec les aspects financiers et se préparer à la réalité du travail. Ouverte depuis 2013, l’antenne JA Gabon a formé près de 7 000 jeunes (dont 4 000 à l’entrepreneuriat) et accueille chaque année dans son incubateur une trentaine de start-up. Tous les services sont gratuits, excepté l’accès au nouvel espace PME, cofinancé par Noble Energy (a).
« J’ai toujours été fascinée par l’entrepreneuriat », raconte Radia Garrigues. « Tout au long de ma carrière, j’ai cherché à monter des projets et concrétiser des idées, distillant partout où je suis passée les principes de l’entreprise. »
Son sens de l’entreprise ne fait aucun doute. Avant de rejoindre JA Gabon, elle a présidé une filiale de Hachette Livre, l’éditeur français, mais a aussi été directrice de l’Alliance française à Abou Dhabi. À sa création, JA Gabon ne comptait que deux employés. Les effectifs ont été multipliés par dix-huit et la structure soutient désormais des milliers de jeunes gens.
En Afrique de l’Ouest et centrale, l’entrepreneuriat est traditionnellement considéré comme une option professionnelle de dernier ressort. Radia Garrigues estime pourtant que les choses sont en train d’évoluer au Gabon, où la fonction publique, plombée par la crise pétrolière, ne peut plus absorber autant d’actifs qu’avant : « Cela fait partie de la mission de Junior Achievement », rappelle-t-elle. Radia Garrigues, directrice exécutive de Junior Achievement Gabon| @ja_gabon
Candide Leguede : un nouveau regard sur l'entrepreneuriat féminin au Togo
Candide Leguede est à la tête de la société ARCANDIA, qu’elle a fondée voici pratiquement 20 ans pour promouvoir les créations artisanales et artistiques « made in Togo ». Soucieuse de partager son expérience avec d’autres femmes, et en particulier d’aider les jeunes entrepreneuses, la chef d’entreprise a créé INNOV’UP, le « centre entrepreneurial des femmes d’affaires du Togo ». Cette structure, dotée d’un incubateur dédié aux start-up féminines, est la première du genre en Afrique de l’Ouest.
« La contribution des femmes à l’économie n’est plus à démontrer », témoigne Candide Leguede. « Le Togo dépend fortement de son secteur informel, où 48 % des activités sont menées par les femmes. Et même si de plus en plus de PME sont dirigées par des femmes, celles-ci se heurtent toujours à des obstacles spécifiques quand elles se lancent dans la création d’une entreprise. » Avec un financement du PNUD, Candide Leguede a monté INNOV’UP dans le but d’encourager l’entrepreneuriat féminin mais aussi de faciliter la transition des femmes vers l’économie formelle. Candide Leguede, directrice générale d'ARCANDIA et INNOV’UP au Togo
Par Africa24monde Avec Banquemondiale