Finance climat : lancement d’une plateforme mondiale pour accompagner les pays les moins avancés
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© Le barrage de la Grande renaissance construit en Ethiopie dans la région de Benishangul Gumuz, sur le Nil Bleu. (image d'illustration) © REUTERS/Tiksa Negeri
Ces derniers mois, les négociations entre l'Éthiopie, le Soudan et l’Égypte concernant le partage des eaux du Nil étaient à l'arrêt, principalement à cause de l'instabilité au Soudan. Ce week-end, elles ont repris au Caire. Mais les positions restent très éloignées les unes des autres.
Les trois pays n'ont jamais semblé aussi loin d'un accord sur le partage des eaux du Nil. L'arrivée d'Abiy Ahmed au pouvoir à Addis-Abeba avait pourtant fait naître un espoir de parvenir à un terrain d'entente concernant la mise en service du futur « Grand barrage de la renaissance éthiopienne ».
La construction de l'édifice a débuté au printemps 2011. Les problèmes politiques et financiers ont retardé le chantier mais il s'agit d'un enjeu économique et de fierté nationale pour l’Éthiopie. Côté égyptien, c'est une question de vie ou de mort selon le président al-Sissi.
Au sortir de cette première rencontre ministérielle depuis plus d'un an, c'est l’Égypte qui dégaine la première. L'agence Reuters publie un document destiné aux diplomates critiquant la rigidité des positions éthiopiennes et mentionne une nouvelle proposition égyptienne.
Le Caire réclame que 40 milliards de mètres cubes d'eau minimum soient relâchés par l’Éthiopie durant la première phase du remplissage du grand barrage. Selon un document éthiopien révélé par Addis Standard, l’Égypte demande que le « flot naturel » du grand fleuve parvienne jusqu'à elle.
« "Relâcher le flot naturel" cela n'existe pas dans le bassin du Nil, rétorque Gedion Asfaw, conseiller au ministère Ethiopien de l'eau. Il n'y a pas de "flot naturel". Il y a eu des modifications et il y en aura encore. Ils ont notamment dit qu'il ne fallait pas d'obstruction en amont, ce qui limitera ou empêchera l’Éthiopie d'utiliser de manière équitable le Nil Bleu. Comme l'a dit le ministre, nous fournissons 86% du courant qui arrive en Égypte et nous dire d'utiliser zéro mètre cube n'est pas un accord équitable. »
Les discussions du comité technique indépendant vont reprendre à Khartoum du 30 septembre au 3 octobre. Ensuite, les ministres de l'Eau se rencontreront à nouveau du 4 au 5 octobre.
L'Éthiopie, elle, prévoit de commencer à remplir à la prochaine saison des pluies, en juin prochain puis de produire ses premiers kilowatts en décembre 2020.
Par Africa24monde Avec RFI