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© Idriss LAOUALI Abdou, diplômé de l’Institut National des Sciences Appliquées de Toulouse et j’exerce le métier d’ingénieur logiciel spécialisé en Innovative Smart System
La nouvelle rubrique entrepreneuriat d’Africa24Monde met en lumière de jeunes entrepreneurs ayant un impact sur le continent africain.
Rencontre avec Idriss LAOUALI Abdou, un serial entrepreneur qui donne les clés aux jeunes africains pour prendre en main leur avenir.
Africa24monde: Présentez-vous ? Qui êtes-vous ?
Idriss LAOUALI Abdou: Je vous remercie de me donner l’opportunité de me présenter à vos lecteurs que je sais très nombreux. Je m’appelle Idriss LAOUALI ABDOU, je suis nigérien diplômé de l’Institut National des Sciences Appliquées de Toulouse et j’exerce le métier d’ingénieur logiciel spécialisé en Innovative Smart System.
Depuis mon jeune âge, j’ai toujours été curieux, je me suis formé tout seul à l’informatique. Après mes études secondaires, j'ai voulu étudier les nouvelles technologies. A l'époque, ces formations n'étaient pas dispensées au Niger. J'ai donc dû partir et le Maroc fut ma première destination.
Au Maroc, j’ai fait quatre années d’études dont deux ans en cycle préparatoire et deux ans de spécialisation en école d’ingénieur. Après un stage dans le département informatique de Télécom Bretagne, j’ai finalisé mes études d'ingénieur à l’Institut National des Sciences Appliquées de Toulouse.
Aujourd’hui Je suis consultant chez Airbus à Toulouse, chef de projet de la Journée Mondiale de l'Égalité des Chances (JMEC) Toulouse, président de l'Association des Nigériens de Toulouse, président de la commission éducation et association au sein du Conseil Consultatif Toulouse Diversité pour la Mairie de Toulouse, concepteur de l’application mobile Karatou Post Bac qui a remporté plusieurs prix et la distinction d’innovation africaine par l’Union Africaine. En Septembre 2018, j’ai créé l’entreprise ILAN Technologies & Services (Niger).
Quel est votre projet ?
Mon projet est d’inspirer les jeunes quelle que soit leur origine sociale à prendre en main leur avenir en leur donnant les clés pour réaliser leurs rêves et leurs ambitions à travers l’application mobile Karatou Post Bac. Cette dernière offre de nombreuses fonctionnalités aux utilisateurs dont entre autres :
@ Vue global de l’application mobile.
Nous proposons du coaching personnalisé afin d’accompagner les jeunes dans leur choix de parcours.
Karatou Post Bac est Lauréat du Concours d'innovation Numérique E-takara 2017 au Niger. En octobre 2018 elle a été certifiée Innovation Africaine dans la catégorie Éducation par l'Union Africaine.
@ Les exemples de parcours dans l’application Karatou Post Bac
Comment avez-vous eu l'idée de vous lancer ?
Cette application est née d'une expérience personnelle ainsi que d'un besoin important. En Afrique en général, beaucoup de jeunes n'ont pas accès aux bonnes informations pour s'orienter après leur baccalauréat. Certains échouent à cause de la méconnaissance des filières dans lesquelles ils se sont ou ont été orienté. Il y a aussi un manque de décentralisation de l’information pour les personnes en zone rurale. Parti de ces constats et du taux de pénétration du mobile en Afrique, j’ai eu l’idée de créer une application mobile qui pourra répondre à ces besoins. J’ai donc lancé Karatou Post Bac en juin 2016.
Quels ont été les difficultés que vous avez rencontrées ?
Les difficultés qu’on a rencontré au début de ce projet ont été d’une part la gestion de différentes activités en parallèle. J’étais simultanément président de l’association des Nigériens de Toulouse, j’animais des ateliers d’orientation scolaire et je travaillais en tant qu’ingénieur logiciel Chez Capgemini. Mon travail chez Capgemini me prenait 7h/jour, les autres activités s’imbriquaient entre le weekend et les temps libres en semaine. Il a fallu développer une forte capacité de gestion pour orchestrer tous les projets. D’autre part, après le lancement de l’application, d’autres difficultés liées à la pérennisation des financements de la campagne de promotion de l’application au niveau local et la méconnaissance de l’écosystème des affaires en Afrique ont été des challenges que nous avons relevé. Ce projet a été source d’apprentissage.
Qu'est-ce qui vous plaît dans le fait de diriger votre activité ?
Ce qui me plaît, c’est l’impact que mes activités ont sur la société. En effet, aujourd’hui nous avons pu toucher plus de 3000 jeunes dans toute l’Afrique et en France. Les retours de nos utilisateurs sont très positifs, ce qui nous motive à améliorer les fonctionnalités de l’application et proposer d’autres services par rapport aux axes d’améliorations demandés par les utilisateurs.
En 2018, nous avons lancé dans le même cadre, le tour du monde de l’orientation post bac. L’objectif est de permettre à plus de monde de s’inspirer d’exemples de parcours à travers des courtes vidéos.
Qu'est-ce que vous auriez fait différemment si vous en aviez eu la possibilité ?
Au lancement de ce premier projet, j’ai appris beaucoup de choses sur le tas ce qui n’est pas plus mal. Avec le recul, je suis convaincu que j’aurai dû passer du temps sur la planification de mon modèle économique, peut-être mettre en attente certaines activités pour me consacrer pleinement à la réalisation d’autres. J’ai retenu une chose essentielle : toute initiative même bénévole doit être capable de mettre en place un modèle d’autofinancement.
Quels sont vos projets pour la suite ?
J’ai beaucoup de projets en préparation en ce moment. En septembre 2018, j’ai créé ILAN Technologies et services (Site web: www.ilants.com). C’est une société de services informatiques, notre ambition est de participer à la Digitalisation de l’Afrique. Nous développons des sites web et des applications mobiles à des tarifs défiant toute concurrence. Nous créons beaucoup de projets à impact social. L’un des plus abouti est la plateforme d’e-commerce KassouaTrend.
KassouaTrend a pour objectif de proposer une nouvelle façon de faire du commerce au Niger dans un premier temps et dans toute l’Afrique à moyen terme. Nous allons proposer des achats en gros et en détail pour les commerçants et les particuliers. Je travaille sur ce projet avec 2 partenaires qui sont en Chine et en Turquie, deux pays cohérents quant aux marchés auxquelles nous voulons faciliter l’accès. Le plus important derrière cette initiative est de permettre à nos artisans et producteurs de s’exporter vers l’international.
Par Oury DIALLO