Mort de Diego Maradona: cinq matches qui ont fait sa légende
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© L'Ivoirien Jean Michaël Séri, en conférence de presse, avant le match face au Maroc, à la CAN 2019. AFP/Ahmed Hasan
Jean Michaël Séri a effectué un début de Coupe d’Afrique des nations timide, le 24 juin face à l’Afrique du Sud (1-0). Le milieu de terrain peine à confirmer les grands espoirs placés en lui, depuis son transfert avorté au FC Barcelone en 2017, que ce soit en club ou en sélection. Pour l’Ivoirien, cette CAN 2019 est pourtant une occasion idéale de reprendre sa marche en avant.
« Si j’ai bien compris, vous voulez connaître les détails de mon transfert avorté au FC Barcelone… », Jean Michaël Séri hésite entre le sourire et la grimace lorsqu’un journaliste l’interroge sur ce souvenir douloureux, ce 27 juin 2019 au Caire. « Nous sommes là pour parler de la CAN et je préfère qu’on reste sur ça », lâche le milieu de terrain en conférence de presse, à la veille du choc entre les équipes de Côte d’Ivoire et du Maroc. « Tout le monde a envie d’en savoir plus dans cette salle, mais je préfère ne pas rentrer dans les détails. »
L’Ivoirien n’en dira pas plus sur cet événement qui a marqué un tournant négatif dans sa carrière. Jean Michaël Séri semble toutefois peiner encore aujourd’hui à digérer le fait de ne pas avoir quitté l’OGC Nice (France) pour rejoindre Lionel Messi au Barça, il y a deux ans. Depuis cet épisode, le numéro 10 ne semble plus tout à fait le même. Il est en tout cas loin d’afficher la plénitude qui lui avait permis, à l’issue de la saison 2016-17, d’être désigné Prix Marc-Vivien Foé, meilleur joueur africain du Championnat de France.
Un autre lauréat du Prix Foé, le Marocain Younès Belhanda, élu en 2012, est cependant élogieux à l’égard du petit meneur de jeu. « C’est quelqu’un de formidable et qui fait très bien jouer son équipe », estime le « Lions de l’Atlas » en conférence de presse. Le sélectionneur de l’équipe du Maroc, Hervé Renard, cite également Jean Michaël Séri comme étant une des principaux atouts des « Éléphants ».
Un début de CAN 2019 mitigé
Jean Michaël Séri a pourtant effectué un début de Coupe d’Afrique des nations mitigé, le 24 juin, face à l’Afrique du Sud, dans le groupe D de la compétition. Une prestation dans la lignée d’une saison 2018-2019 qui a vu son club, Fulham, être relégué en deuxième division anglaise. « Je me suis bien préparé, même si j’ai eu trois semaines d’arrêt, dont deux semaines à l’infirmerie, avant la préparation de cette CAN 2019, explique le joueur. Je monte en puissance. La rencontre face à l’Afrique du Sud n’a pas été un match facile. Mais, là, je m’entraîne comme il le faut. J’espère être à 200% de mes capacités, face au Maroc, et sortir un grand match ».
Son sélectionneur, Ibrahima Kamara, vole à son secours. « C’est un très grand professionnel et j’ai toujours confiance en lui. Il faut de la patience parce qu’on a souvent tendance à comparer Mika à d’autres joueurs, souligne le technicien, qui songe sans doute à l’Espagnol Xavi Hernandez. On en fait suffisamment comme ça, concernant Mika. C’est un garçon qui a d’énormes qualités. Il l’a démontré notamment durant les éliminatoires. Il a fini meilleur passeur de notre équipe. Il a même marqué des buts à des moments difficiles ».
Imperméable aux critiques ?
Visiblement, ça n’est pas toujours suffisant aux yeux du très exigeant public ivoirien. « Je ne suis pas très présent sur les réseaux sociaux. Donc, les critiques, je ne les vois pas, jure néanmoins l’intéressé. Après, si on critique un joueur, c’est qu’on attend beaucoup de lui. Je me mets dans cette optique-là et je préfère rester positif ».
Ibrahima Kamara conclut : « Je suis persuadé du fait que Mika sera un des grands artisans de cette équipe de Côte d’Ivoire. Pas seulement pour cette CAN 2019. Mais aussi pour l’édition 2021 et celle de 2023. Donc, essayons plutôt de changer notre regard sur lui. »
Par Africa24monde Avec RFI