La Cédéao rappelle le Mali à ses engagements et demande la dissolution du CNSP
La Cédéao veut que le président Bah N’Daw et son gouvernement de ...
© La Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) à Yaoundé au Cameroun
"Le texte que nous analysons aujourd’hui semble cynique et trompeur. il maquille les vieilles pratiques avec un nouveau nom pour mieux donner l’illusion de la nouveauté."
Peut on appeler reforme un texte qui ne modifie qu’un critère sur les 4 qui président au fonctionnement du FCFA ?
La parité fixe avec l’euro sera maintenu. La liberté de transaction entre la zone euro et l’UEMOA ne changera pas non plus. La convertibilité illimitée entre euro et eco ne changera pas. Seul la centralisation des reserves auprès du trésor français va être arrêtée. La portée de ce texte est donc dérisoire.
Le maintien de la parité fix avec l’euro pose au moins deux problèmes majeurs
- premièrement maintenir une parité fixe avec une monnaie forte valorise l’importation au détriment des exportations. Ce qui induit deux éléments d’un coté les pays qui utilisent le FCFA ne disposent pas de leviers suffisants pour créer une économie indépendante et résiliente puisqu’il est plus simple d’importer des biens que de les produire.
De l’autre, la limitation des exportations induites par cette monnaie les contraint de rester dans leur rôle d’exportateurs ce qui est surtout utile aux multinationales et à leurs actionnaires. Deuxièmement, la parité fixe avec l’euro les oblige à une lutte obsessionnelle contre l’inflation.
Or pour limiter l’inflation, il faut limiter l’accès au crédit par conséquent avec des emprunts qui coutent chers (c’est encore les plus pauvres qui ont les emprunts qui coutent chers) les entreprises locales ne peuvent pas être compétitives face aux entreprises étrangères bénéficiant de crédits abordables .
Ces entreprises étrangères sont d’autant plus favorisées qu’on maintient la convertibilité entre l’eco et l’euro ce qui permet avec le maintien de la parité fixe de sécuriser les investissements en euro en amont et le rapatriement de cette même monnaie en aval. Déversoir de produit 5 manufacturés et réservoir de matière première dit l’économiste sénégalais seraphin Prao.
Le projet politique est évident ....macron a dit que le FCFA est un non sujet inquant par là qu’il n y avait pas de problème à le reformer force est de constater que vous avez fait une non reforme pour être bien certain de ne pas perdre l’avantage monétaire de la France dans cette zone voire d’essayer de l’étendre. Il va falloir aller vite avec cet avantage car cet avantage est menacé.
La CEDEAO la zone économique qui englobe la zone du FCFA et d’autres pays anglophones dont le poids lourd nigérian a un projet de monnaie unique qui commence à prendre forme il fallait prendre de court ce projet. La France a même poussé le cynisme jusqu’à utiliser le nom proposé par la CEDEAO pour sa monnaie, l’ECO.
Quelque soit l’opinion que l’on peut avoir sur son contenu . le geste est trop lourd, trop visible pour que nous acceptions une manœuvre aussi grossière qui prouve bien que nous n’en avons pas terminé avec cette injuste et insupportable françafrique que l’on va rebaptiser c’est l’objet d’ailleurs de ce rapport dans sa version multinationaafrique. Les deputés communistes voteront evidement contre cette" non reforme"."
INSTANT D,ANALYSE : CAP SUR LA CEMAC !
À la lumière de ce qui précède , on peut comprendre le maintien par la France de Alassane Ouattara, contre l,avis des ivoiriens parce qu,il est celui qui a mené cette entourloupe dans l,Uemoa. Pour ce qui est de l'Afrique centrale , la France est pratiquement sur le pied de guerre contre le président camerounais, Paul Biya , de part sa démarche a signifié à la France sa décision de sortir de ce machin qui empêche 6 pays de la Cemac de développer une économie fiable et prospère. Il ne se passe plus un seul jour sans qu,un officiel français ne tente d,invectiver Yaounde de représailles .
La France a trouvé son ADO au Cameroun
Depuis plusieurs mois maintenant , l'Élysée essaie de renverser Yaounde pour placer Maurice Kamto à qui elle a confié deux missions
Helas , toute tentative de déstabilisation et de renversement du pouvoir de Yaounde ont échoué. Biya a décidé de ne plus sortir du pays avant le 26 Décembre 2020. Il a choisi d,opposer le silence à l'Élysée et de finaliser la sortie de son pays et de ceux de la CEMAC du FCFA. À quelques jours de la fin de ces accords la tension monte entre les deux pays.
Africa24monde avec Regard Sur l'Afrique Par Bertin Metsengue