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© L'ancien Premier ministre malien, Boubou Cissé, en mars 2020 à Bamako. (Image d'illustration) MICHELE CATTANI / AFP
Les militaires qui ont pris le pouvoir le 18 août au Mali, avant de s'engager dans une transition censée ramener les civils au pouvoir, ont annoncé mercredi la libération de onze personnalités civiles et militaires arrêtées lors de leur coup d'État.
Le premier à regagner son domicile était Boubou Cissé, l’ancien Premier ministre malien. Il était plutôt bien portant, selon un témoin. Un autre civil, Moussa Timbiné, ancien président de l’Assemblée nationale arrêté lui aussi depuis le coup d’État du 18 août, a été libéré. C’est plutôt soulagé qu’il est retourné chez lui.
Rester à la disposition de la justice
Côté militaire, parmi les neuf hauts gradés qui recouvrent la liberté, les anciens ministres de la Sécurité et de la Défense. Ils sont désormais tous libres de leurs mouvements. Mais un communiqué officiel précise que pour toutes fins utiles, les intéressés restent à la disposition de la justice.
À l’occasion de son coup d’État du 18 août, le CNSP avait fait arrêter 18 responsables de l’ancien régime, qui étaient détenus dans le camp militaire de Kati, fief de la junte, près de Bamako. Des libérations progressives avaient déjà été effectuées, au cours des dernières semaines.
Pas de charges détaillées
Ce matin, un responsable du CNSP indiquait que les onze personnes libérées ce mercredi soir étaient les dernières détenues par la junte, et que leur libération était totale : pas de surveillance, pas de restriction. « Ils ont tous été entendus par le service d’investigation judiciaire de la gendarmerie, précise à RFI ce responsable du CNSP, maintenant ils sont libres et leurs dossiers ont été transmis à la Justice. »
Détournements de fonds publics, corruption : la junte militaire estime que ces anciens responsables ont des comptes à rendre. Les cas spécifiques n’ont pas été détaillés, c’est tout l’objet des auditions qui ont été réalisées ces dernières semaines par la gendarmerie malienne. Après avoir enclenché ces enquêtes, le CNSP confie donc la suite du processus au parquet, à la Justice malienne.
Depuis leurs arrestations extrajudiciaires, des voix de plus en plus nombreuses dont celles d’associations de défense des droits de l’homme s’élevaient pour réclamer leur élargissement. Le chef de l’État du Ghana, Nana Akufo-Addo, président en exercice de Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) est attendu cette semaine à Bamako. Il devrait, entre autres, féliciter les autorités locales pour ces libérations.
Africa24monde avec RFI