Le Zimbabwe veut redonner du crédit à sa monnaie nationale, depuis ce lundi 24 juin, avec l’interdiction annoncée des transactions en monnaies étrangères, dont le dollar américain. Ces transactions, étaient autorisées au Burkina, depuis dix ans, mais ont toujours peiné le pays à sortir de la crise économique.
Le Zimbabwe avait abandonné sa monnaie en 2009, au profit du dollar américain, à la suite d’une inflation de plus de 230 000 %. Depuis, toutes les tentatives de relancer le dollar zimbabwéen dans les transactions internes ont échoué. Deux autres devises étrangères, la livre britannique et le rand sud-africain s’étaient plutôt installés aux côtés du billet vert.
Depuis ce lundi, le dollar zimbabwéen reste la seule devise autorisée pour les transactions, selon la Banque centrale. Le moment choisi est-il propice pour rétablir un dollar zimbabwéen stable ? Après la chute de Robert Mugabe, il y a moins de deux ans, le président Emmerson Mnangagwa a promis de relancer l'économie, mais il peine à avoir des résultats.
Cette interdiction des devises étrangères dans le commerce et les échanges intérieurs est plutôt l’exécution d’une volonté plusieurs fois annoncée, à savoir le rétablissement d’une monnaie nationale, avant la fin de cette année.
Ainsi, le pays a un chantier immense devant lui, celui de trouver une solution au manque de liquidités, enrayer la chute du nouveau dollar zimbabwéen et la forte inflation afin d’éviter de recourir encore aux devises étrangères dans les transactions intérieures, comme ce fut le cas en 2016, un an avant la chute de Robert Mugabe.
Par Africa24monde Avec RFI