Dialogue national au Gabon: un bilan positif à mi-parcours
Le dialogue national entamé le 2 avril vient de franchir la mi-parcours. Les 600 ...
© Soumaïla Cissé, leader du principal parti de l'opposition malienne..GETTY IMAGES
Le président malien a tendu la main samedi à l'opposition, à la société civile et aux groupes armés pour résoudre la crise sécuritaire qui s'aggrave de jour en jour au Mali. Mais certains ont refusé de la saisir.
Ibrahim Boubacar Keïta a lancé le Dialogue national inclusif (DNI) devant 3.000 personnes à Bamako, la capitale du pays.
Il a invité ses compatriotes à se "parler" et à "réfléchir (…) ensemble" pour trouver une solution aux violences de plus en plus meurtrières, dans le nord du Mali.
Selon l'Agence France-Presse (AFP), le chef de l'Etat malien propose, par ce dialogue, d'"ausculter le pays et de faire des diagnostics pour le guérir".
Mais son principal opposant a refusé sa main tendue.
Soumaïla Cissé, le chef du principal parti d'opposition, a dénoncé "une grande opération de communication" visant à faire "faire croire que tout le monde est autour du chef de l'Etat".
"Aller à ce forum, c'est servir de faire-valoir. Nous ne voulons pas être des faire-valoir", a déclaré M. Cissé à BBC Afrique.
"Nous ne sommes pas partants pour faire une parodie de dialogue (…). Nous avons posé un certain nombre de conditions qui ne semblent pas acceptables pour la majorité", a-t-il ajouté.
Selon Soumaïla Cissé, la majorité présidentielle a refusé toute discussion préalable portant sur certaines liées au dialogue. Il s'agit, entre autres questions, de "l'opportunité d'une révision de la Constitution" et de "l'ouverture d'un débat sur les raisons du retard et des blocages de la mise en œuvre de l'accord de paix et de réconciliation" de 2015.
Le "déséquilibre" entre le nombre de représentants pour la majorité, l'opposition et la société civile est également l'une des raisons pour lesquelles son parti a refusé de prendre part au dialogue, a-t-il dit.
Des organisations socioéconomiques ont accepté de prendre part au dialogue national.
"Nous sommes venus échanger entre Maliens, donner notre point de vue sur la vie de la nation, qui est malade, très malade", a déclaré à l'AFP le président de l'Association des commerçants-détaillants du Mali, Cheick Oumar Diaby.
Par Africa24monde Avec BBCAfrique