La tension monte entre la Maison Blanche et les autorités de Chicago. Le président américain Donald Trump a une nouvelle fois agité la menace d'une intervention militaire dans la troisième ville des États-Unis, gouvernée par des démocrates. Il a publié un message et une photo très controversée qui fait référence au film Apocalypse Now, provoquant l'ire des dirigeants de Chicaco et de l'Etat d'Illinois.
L’image semble avoir été générée par intelligence artificielle. On y voit le président, en tenue militaire, sur fond d’incendie, des hélicoptères dans le ciel orange de Chicago, avec le titre : « Chipocalypse Now ». Une référence évidente au film culte Apocalypse Now sur la guerre du Vietnam.
Tout en haut de l’image, Donald Trump détourne une réplique célèbre du film. « J’aime l’odeur des expulsions au petit matin. » « Chicago va comprendre pourquoi ça s’appelle le ministère de la Guerre », peut-on également lire, en référence au nouveau nom voulu par Donald Trump pour le Pentagone, le ministère de la Défense.
Cette publication, mise en ligne sur Truth Social, la plateforme du président américain, a suscité la colère du gouverneur démocrate de l’Illinois. « Ce n’est pas une blague », a écrit J.B. Pritzker sur X. « Le président des États-Unis menace d’entrer en guerre contre une ville américaine ». « L’Illinois ne sera pas intimidé par un dictateur en puissance », a ajouté cette importante figure démocrate.
Chicago, « capitale mondiale du meurtre » selon Donald Trump
Réaction tout aussi indignée du député de Chicago, Mike Quigley : « C’est vraiment l’acte d’un tyran, c’est de l’intimidation. Cela n’a rien à voir avec la lutte contre la criminalité dans la ville », a déclaré l’élu démocrate sur MSNBC.
Il faut dire que ce n’est pas la première fois que Donald Trump s’en prend à Chicago. Il a déjà qualifié la ville de « trou à rats » ou encore de « capitale mondiale du meurtre ». Et depuis quelques jours, le président menace d’y envoyer la Garde nationale. Ce corps militaire de réserve qu’il a déjà déployé dans deux autres bastions démocrates : Los Angeles et Washington DC.
Des militaires en uniformes, équipés de véhicules blindés, patrouillent depuis mi-août dans la capitale américaine. Samedi 6 septembre, des centaines, voire des milliers de personnes ont défilé dans les rues de Washington pour protester contre « l’occupation » de la ville par les troupes fédérales. « À Washington, la grande criminalité, c’est à la Maison Blanche », pouvait-on lire sur l’une des pancartes.
Africa24monde avec RFI
