L’Atletico Madrid a officialisé le transfert de la lionne indomptable Ajara Njoya
Il y a quelques jours le ministre camerounais de la fonction publique, Joseph Le dans un tweet ...
© Stéphane Bahoken lors d'une rencontre face à Nîmes, le 23 janvier 2019. Pascal GUYOT / AFP
Après avoir passé quatre années au Racing club de Strasbourg, qu’il a accompagné du National à la Ligue 1, Stéphane Bahoken a rejoint Angers cette saison. Depuis son arrivée chez les Blanc et noir, il a inscrit neuf buts et délivré deux passes décisives en 26 rencontres de Ligue 1. Dans l'ouest de la France, l'international camerounais taille sa route.
A Angers, Stéphane Bahoken a succédé à son compatriote Karl Toko Ekambi, dernier Prix Marc-Vivien Foé qui avait inscrit 17 buts la saison dernière et avait quitté Angers pour Villarreal en Espagne.
Même si la première réalisation de Stéphane Bahoken n’est arrivée que lors de la 5e journée face à Dijon, il ne sent pas de pression particulière : « Karl (Toko Ekambi) a fait son chemin, à moi de faire le mien ».
« J’ai tout recommencé à zéro, et cela m’a porté chance »
Pourtant, l’attaquant a dû tout reprendre à zéro après un début de carrière en 2012 à Nice, où il est arrivé à l’âge de 13 ans au centre de formation après avoir été repéré dans un petit club de Grasse, où il habitait avec sa famille.
Lors du début de saison en 2012-2013, il est victime d'une fracture du péroné à l'entraînement. Une « tuile » qui le tiendra éloigné des terrains pendant plusieurs mois. Mais en mars, face à Montpellier, il inscrit ses deux premiers buts en Ligue 1. « Ce doublé, je l'ai vécu comme tout jeune footballeur marquant pour la première fois en L1. Avec bonheur ! J'avais un peu la pression, je n'avais joué qu'un seul match de CFA2 devant Aubagne sur les cinq derniers mois », confiait-il à l’époque.
Stéphane Bahoken est ensuite prêté en Ecosse où il n’a pas l’occasion de jouer beaucoup. Finalement, en 2014, il prend la direction de l’Alsace et redémarre en National. Il participe à la folle remontée du Racing dans l’élite. Il finit même par avoir droit à un chant en son honneur qui descend des travées du stade de la Meinau. « En quittant Nice, j’ai tout recommencé à zéro, et cela m’a porté chance. C’était mon plan de carrière », dit-il aujourd’hui.
Envie de vivre une première CAN
Fils de Paul Bahoken, international camerounais dans les années 1980 qui a disputé le Mondial 82 en Espagne et qui fit longtemps les beaux jours de l’AS Cannes, Stéphane Bahoken porte lui aussi le maillot des Lions indomptables depuis 2018 et compte 5 sélections. Mais il ne sera pas présent pour le prochain rendez-vous du Cameroun face aux Comores pour cause de blessure à la cuisse droite. « C’est une chance en moins pour moi de prouver au coach que je peux postuler à une place pour la CAN. Je serai déçu de ne pas jouer ma première grande compétition. C’est une première grande échéance pour moi en tant qu’international », raconte Stéphane Bahoken qui apprécie les conseils du sélectionneur Clarence Seedorf.
« Seedorf était un grand joueur et nous avons une relation saine. Le coach s’appuie sur un groupe, il ne veut pas d’individualité. Il répète que nous avons d’énormes qualités physiques. Il veut redonner une crédibilité à l’équipe et au pays », confie celui qui reçoit aussi les conseils de son père. Du regard paternel il dit : « Il est fier de moi, il est content que je sois en sélection. Il me dit toujours que je dois être décisif avec le maillot des Lions. On se parle tous les jours. » Stéphane Bahoken avait évité au Cameroun de s’incliner face aux Comores, lors d’un match amical en septembre 2018, grâce à une égalisation en fin de rencontre (1-1).
Avec Angers, Stéphane Bahoken a trouvé le club qui lui permet de jouer le plus régulièrement possible pour continuer à progresser. Il a acquis la confiance de son coach Stéphane Moulin.
Aujourd’hui, le natif de Grasse rêve de briller avec les Lions indomptables en Egypte l’été prochain. Et dans le futur, il se verrait bien en Angleterre ou en Allemagne, deux championnats qu’il admire beaucoup. Mais il sait que la route est encore longue.
Propos de Stéphane Bahoken recueillis par Cédric de Oliveira
Par Africa24monde Avec RFI - Farid Achache