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© Valérie Gauvin félicitée par Amel Majri après son but pour l'équipe de France contre la Norvège, le 12 juin 2019. Eric Gaillard /Reuters
L’équipe de France a dû davantage s’employer que contre la Corée du Sud mais a fini par prendre le dessus sur la Norvège mercredi, lors de son deuxième match de cette Coupe du monde (2-1). Grâce aux buts et Valérie Gauvin et d’Eugénie Le Sommer, les Françaises ont un pied et quatre orteils en huitièmes de finale.
La Norvège n’est pas aussi dangereuse qu’il y a quelques années, surtout en l’absence d’Ada Hegerberg, premier Ballon d’or féminin de l’histoire, mais la France savait que sa tâche ne serait pas aussi simple que ne le fut son premier match face à la Corée du Sud (4-0), en ouverture de « son » Mondial.
Et effectivement, les joueuses de Corinne Diacre ont dû cravacher bien plus que face à leurs premières adversaires. Mais le résultat souhaité est là : ce mercredi 12 juin, la France a enchaîné un deuxième succès de rang (2-1) qui lui offre la première place du groupe A assortie d’un ticket quasi certain pour les huitièmes de finale.
Gauvin se rachète
Au coup d’envoi, la sélectionneure Diacre avait décidé de changer ses plans par rapport au onze qui a écrasé les Sud-Coréennes. Reléguée sur le banc des remplaçantes le 7 juin au Parc des Princes à cause de ses retards à l’entraînement, Valérie Gauvin a cette fois été titularisée à l’Allianz-Riviera de Nice face aux Norvégiennes. Un changement de plan qui a conduit Delphine Cascarino à s’assoir sur le banc cette fois.
Dominatrices en première période, les Bleues ont imprimé du rythme et Kadidiatou Diani a fait passer des frissons aux nombreux supporters et supportrices présents dans l’écrin de Côte d’Azur. Du spectacle donc, mais point de but dans ces 45 premières minutes. Il manquait alors toujours un pied ou une tête pour convertir ces envolées offensives.
La délivrance est toutefois très vite arrivée après la pause. Sur un centre parfait d’Amel Majri, Valérie Gauvin n’a pas laissé passer une nouvelle occasion. A bout portant, l’attaquante a trompé Ingrid Hjelmseth et soulagé tous les Français qui attendaient ce but pour souffler (46e). A ce moment de la rencontre, les feux étaient au vert côté tricolore.
Renard malheureuse
La Norvège n’a toutefois pas abandonné et a bénéficié d’un coup du sort heureux… ou malheureux, ça dépend de quel côté on se place. Face à la Corée du Sud, Wendie Renard avait inscrit deux buts. Nul doute que la longiligne défenseure française aurait signé pour une nouvelle réalisation face aux Norvégiennes… mais certainement pas contre son camp ! C’est pourtant la mésaventure qui lui est arrivée, de manière assez incompréhensible. Un peu perdue dans la surface de réparation française, la tour de contrôle de l’arrière-garde des Bleues a commis l’erreur de pousser au fond des filets de Sarah Bouhaddi un centre sans grand danger de la Norvège (54e).
Déboussolées, les Françaises ont mis quelques minutes pour reprendre leurs esprits et se remettre à l’endroit, sous les conseils d’une Corinne Diacre toujours attentives. Peu mises en danger jusqu’alors, les Bleues ont retrouvé leur jeu et ont eu droit à l’aide du corps arbitral quand Marion Torrent s’est retrouvée au sol, après un dégagement d’Ingrid Engen.
Mme Bibiana Steinhaus est allée revoir l’image au ralenti et a tranché : de manière involontaire, Engen a essuyé ses crampons sur le genou de Torrent. Le même genre d’action qui avait offert un deuxième penalty aux Espagnoles face aux Sud-Africaines le 8 juin. Conséquence ce mercredi : penalty pour la France et carton jaune pour la défenseure norvégienne.
Le Sommer qualifie presque la France
Wendie Renard a déjà transformé moult penalties dans sa carrière. Mais, peut-être échaudée par son but contre son camp plus tôt, la Lyonnaise n’a pas cherché à se présenter face à la gardienne. C’est à Eugénie Le Sommer que cette responsabilité est revenue. Et avec sang froid, l’attaquante a transformé ce penalty (72e). Cela fait 76 buts chez les Bleues pour elle désormais ; le record de Marinette Pichon (81 buts) se rapproche encore.
Ce fut compliqué, mais les Françaises comptent désormais deux victoires et six points après deux journées dans cette phase de poules. C’était l’objectif de la coach Diacre et de ses joueuses. Mathématiquement, l’équipe de France n’est pas encore qualifiée pour les huitièmes de finale malgré sa première place dans le groupe A.
Mais il faudrait un véritable cataclysme et un concours de circonstances à peine imaginable pour que les Bleues ne terminent pas à l’une des deux premières places de leur groupe ou qu’elles n’accrochent pas une place de meilleures troisièmes. Les Françaises peuvent envisager leur troisième et dernier match de poule contre le Nigeria le 17 juin à Rennes avec sérénité. Après quoi, cette Coupe du monde changera de dimension avec le début de la phase à élimination directe et la montée de niveau logique qui l’accompagne.
Par Africa24monde Avec RFI