Arts martiaux au Sénégal : inauguration d'une nouvelle arène de lutte
La capitale sénégalaise Dakar est désormais dotée d’une nouvelle ...
© Arène polyvalente inaugurée par les présidents sénégalais Macky Sall et chinois Xi Jinping
La capitale sénégalaise Dakar est désormais dotée d’une nouvelle arène qui abritera les combats de lutte, un art martial très populaire en Afrique de l’Ouest.
Une chorégraphie bien synchronisée des lutteurs sénégalais. L’ingéniosité et l’abnégation dont ils ont fait montre ce dimanche 22 juillet étaient loin d‘être anodines. Les Sénégalais ont désormais un nouvel espace où ils pourront déployer leurs talents en matière de lutte.
Située à Pikine et financée par Pékin, une banlieue de Dakar, l’infrastructure a été inaugurée par les présidents sénégalais Macky Sall et chinois Xi Jinping. Le numéro 1 de l’Empire du milieu a ainsi procédé à la remise symbolique des clés à son homologue sénégalais Macky Sall. Mais, les deux dirigeants ne se sont pas exprimés. Les raisons sont pour l’instant ignorées.
Arène polyvalente
Construit en 28 mois par des entreprises chinoises pour un montant de 32 milliards de FCFA (48,7 millions d’euros), l’espace est d’une capacité de plus de 20.000 places.
Cerise sur le gâteau…. L‘édifice est polyvalent. « L’arène nationale vient combler un vide dont souffrait la lutte. L’infrastructure est “polyvalente”. Outre la lutte, elle peut accueillir d’autres disciplines sportives comme la boxe et les arts martiaux et des activités socio-éducatives comme des concerts », selon le ministre sénégalais des Sports, Matar Bâ.
Cette arène était une vieille doléance des professionnels de la lutte au Sénégal, contraints d’organiser leurs compétitions dans des stades de football.
Les combats de lutte avec frappe au Sénégal, souvent retransmis en direct à la télévision (cas de la chaîne Batamba), mobilisent des milliers des spectateurs et de nombreux sponsors. Ces derniers contribuent notamment à la prise en charge des frais d’organisation et au paiement aux lutteurs de cachets atteignant parfois plusieurs dizaines de milliers d’euros.
Que d’accords !
Avant l’inauguration de l’arène de lutte, les deux dirigeants sénégalais et chinois avaient signé samedi dix accords dans des domaines liés notamment à la justice, la coopération économique et technique, les infrastructures, la valorisation du capital humain et l’aviation civile.
Le Sénégal et la Chine ont renforcé leurs liens économiques et commerciaux depuis le rétablissement de leurs relations diplomatiques en 2005. La Chine est le deuxième partenaire commercial du Sénégal, derrière la France, avec un volume d‘échanges de deux milliards de dollars en 2016, incluant des projets d’infrastructure, selon des chiffres officiels sénégalais.
La Chine est aussi le deuxième fournisseur du Sénégal après la France, avec des importations passées de 227 milliards FCFA (plus de 346 millions d’euros) en 2013 à 367 milliards FCFA (plus de 559 millions d’euros) en 2017.
Le Sénégal était la première étape d’une tournée africaine du dirigeant chinois qui doit quitter Dakar dimanche pour se rendre au Rwanda et en Afrique du Sud, alors que Pékin cherche à renforcer ses échanges avec l’Afrique.
Par Africa24monde Avec Africanews -