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© Paul Biya, le président camerounais de 86 ans et 36 au pouvoir
Alors qu’il n’a cessé de remettre en cause la victoire de Paul Biya à la dernière élection présidentielle du 7 octobre 2018. Le Pr Maurice Kamto, poursuivi pour des faits d’insurrection, de rébellion et d’hostilité envers la patrie et emprisonné depuis le 26 janvier a finalement reconnu la victoire de Paul Biya et souhaite dialoguer avec lui. De sa part, le ministre camerounais de la Communication René Sadi, invité sur RFI, n’a pas fait de détour autour de la question. Aucune rencontre n’aura lieu entre le président et son opposant.
ANALYSE
Si Paul Biya accepte de dialoguer avec Kamto, cela signifie :
1- Kamto est le chef de file de l'opposition camerounaise. Or il n'existe pas de statut pour le chef de l'opposition au Cameroun.
2- Kamto est purement et simplement un prisonnier politique qui dispose d'une capacité de nuisance.
3- le MRC a effectivement une visée insurrectionnnelle d'où l'appel au dialogue de son leader malgré son incarcération.
En réalité, Kamto veut simplement se légitimer aux yeux de l'opinion nationale et internationale. Il fonde son appel sur la logique de l'anglophonie contestataire. La question étant de savoir ce sur quoi porterait cette rencontre.
Un peu comme dans le cas anglophone où la crise s'enlise pour absence de dialogue. Sauf que, et c'est l'erreur de Kamto et du MRC, la crise dans le NOSO est une crise identitaire et républicaine. Elle s'est transformée en lutte armée sous l'instigation de certains activistes qui ont curieusement des accointances avec le MRC. Le MRC se voit-il déjà dans une lutte armée ? Dans ce cas, il justifierait la répression du pouvoir à son encontre.
Par Tinno Bang Mbang