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© Le président Touadéra signe l'accord de paix, le 6 février 2019, au palais présidentiel (palais de la Renaissance) à Bangui. © RFI / Gaël Grilhot
Ce remaniement est annoncé au lendemain de discussions entre les acteurs de la crise sous l'égide de l'Union africaine en début de semaine. Le but était de mettre en place un gouvernement inclusif pour résoudre la crise que traverse le pays depuis 2013. Quelle est l'ossature de cette nouvelle équipe ? Qu'est-ce qui a changé par rapport au précédent gouvernement nommé il y a quelques semaines ?
Ce gouvernement reste à l'équilibre avec 39 ministres. Cela répond à un souci d'éviter d'avoir un gouvernement pléthorique. Pour l'essentiel, les fidèles Faustin-Archange Touadéra restent en poste. Les personnalités clé de l'entourage du président conservent ainsi les postes régaliens: l'Economie, les Finances, la Défense, les Mines, les Affaires Etrangères, la Sécurité publique et la Justice.
Une entrée à noter, celle de Martin Koumtamadji, mieux connu sous le nom d'Abdoulaye Miskine. Le leader du FDPC est chargé de la modernisation de l'administration. Il y a quelques jours, ses éléments armés avaient bloqué la route nationale menant au Cameroun en signe de protestation contre la composition du précédent gouvernement.
On remarque que plusieurs ministres représentant les groupes armés se sont vu confier de nouveaux portefeuilles et remontent dans l'ordre protocolaire du gouvernement. C'est notamment le cas de Guismala Hamza, directeur de cabinet de Nourredine Adam et nommé ministre des Travaux publics, mais aussi de Maxime Mokom, toujours en charge du Désarmement, mais qui passe de la 12e à la 7e position sur la liste du gouvernement.
Les 14 groupes armés n'ont pour le moment pas réagi, eux qui avaient jusque là réclamé un « gouvernement inclusif ». Au moins huit personnalités se voient confier un portefeuille. « Mais cela ne reflète pas trop l'esprit de l'accord de paix de Khartoum », peste en coulisse un responsable de l'un de ces groupes qui, par prudence, se refuse d'argumenter sa pensée avant toute éventuelle déclaration commune.
Un ministre proche du président estime pour sa part, que l'heure est désormais à l'application du reste de l'accord de paix de Khartoum. « La formation d'un gouvernement n'était qu'un aspect de ce texte », précise cette source.
La nomination de l'ancienne équipe avait suscité une vague de démissions et de contestations de la part de plusieurs groupes armés, de la société civile et de l'opposition, qui réclamaient la formation d'un gouvernement inclusif.
Par Africa24monde Avec RFI