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© Teddy Kissoko, ingénieur en informatique appliquée à la gestion des entreprises
La nouvelle rubrique entrepreneuriat d’Africa24Monde met en lumière de jeunes entrepreneurs ayant un impact sur le continent africain. Rencontre avec Teddy Kissoko
Africa24Monde: Présentez-vous ? Qui êtes-vous ? Quel est votre projet ?
Je m’appelle Teddy Kossoko, j’ai 23 ans et je suis ingénieur en informatique appliquée à la gestion des entreprises. Je viens d’un pays qu’on appelle la Centrafrique, et je suis arrivé en France en 2012 pour continuer mes études universitaires. Après un bac D et S en 2012, je devais m’orienter en médecine comme 80% de mes collègues à l’époque, mais j’ai décidé de m’orienter dans l’univers de l’informatique pour faire partie de cette révolution technologique et y apporter ma contribution.
Mon projet est la création d’un studio de jeux vidéo dédié aux univers africains. C’est le premier au monde, en dehors du continent Africain. Notre objectif est d’apporter l’Afrique au travers de jeux ludiques et innovants et déconstruire cette mauvaise image qu’a le continent. Nous voulons créer des propriétés intellectuelles d’anthologie et pourquoi pas devenir comme Marvel dans quelques années.
Africa24Monde: Comment avez-vous eu l'idée de vous lancer ?
Teddy Kossoko: L’idée m’est venue progressivement. Tout a commencé en 2012 quand je suis arrivé en France. J’ai découvert la puissance des jeux vidéo en France et dans le monde occidental en général. Par la suite, je me suis rendu compte que l’Afrique était, depuis l’Europe, une boîte noire et les gens ont une méconnaissance totale de ce content. Enfin, j’ai remarqué le continent africain a raté le train des jeux vidéo et que le jeu africain le plus téléchargé a été développé en Inde. Face à tous ces constats j’ai décidé d’agir.
J’ai commencé à développer mon premier jeu, Kissoro, qui est l’un des jeux les plus vieux au monde et qui a la particularité de se retrouver un peu partout en Afrique sous diverses variantes. Le jeu embarque beaucoup de notions scientifiques et est l’équivalent des échecs. Pour une première, je voulais apporter une connaissance africaine au monde et bâtir un univers autour.
Africa24Monde: Quels ont été les difficultés que vous avez rencontrées ?
Teddy Kossoko: La première difficulté a été de convaincre mes parents. Le jeu sur lequel j’ai travaillé souffre de beaucoup de superstitions et donc mes parents n’ont pas apprécié que je travaille dessus au début. Par la suite, certains collègues de classe voyaient d’un mauvais œil le fait que travaille plus mon jeu que mon cours. Par la suite, j’ai eu du mal à avoir un graphiste qui s’implique dans le projet et avec qui a la même vision que moi.
Africa24Monde: Qu'est-ce qui vous plaît dans le fait d'être votre propre patron ?
Teddy Kossoko: Je ne sais pas si je dois m’appeler patron parce que l’entreprise est en cours de création. Par contre ce qui me plait dans cette aventure, ce sont tous les gens que je rencontre tous les jours. Chaque jour est une opportunité pour moi et j’apprends énormément. L’autre avantage c’est que j’ai eu une vision et je me bats pour apporter cette vision au monde entier. Le chemin est difficile mais j’y crois.
Africa24Monde: Qu'est-ce que vous auriez fait différemment si vous en aviez eu la possibilité ?
Teddy Kossoko: Rien. Pour l’instant je suis très content de la tournure que ça prend. Toutes les portes s’ouvrent à nous de façon naturelle, cela montre qu’on a dès le début bien pensé les choses.
Africa24Monde: Quels sont vos projets pour la suite ?
Teddy Kossoko: Nous travaillons sur un projet très ambitieux tant d’un point de vue du contenu que d’un point de vue technologique. Les aventures de l’inspecteur Guimonwara notre prochain jeu a la particularité de mélangé fiction et réalité. Nous avons décidé d’y rajouter des notions de transmedia, c’est-à-dire que le jour devra par moment sortir du jeu pour trouver des indices dans la vie réelle afin d’avancer le jeu. Et vu qu’il y beaucoup de personnes qui nous soutiennent et qui ne jouent pas, nous voulons créer le premier jeu où l’on peut le jouer ou le suivre comme une série.
Africa24monde ParOury Diallo, CEO d’ODK Consulting www.odk-consulting.com