Dans une interview accordée à la chaîne de télévision Al-Hurra, le président de la société publique libyenne du pétrole (NOC) a indiqué que des hommes de l’Etat Islamique ont profité des affrontements en cours pour s’infilter sur plusieurs périmètres de production. Ceci, dans le sud de Tripoli.
Une militarisation des bassins de production qui, prévient-il, ne fera que radicaliser les différends et prolonger l’agonie du secteur pétrolier. Il n'a pas donné plus de détail sur la présence des islamistes dans le pays.
Depuis la reprise des affrontements, cette fois d’une intensité rare, les activités pétrolières tournent au ralenti.
« Il y a des navires de guerre dans le port de Ras Lanuf et le port de Sidra est toujours fermé. Il y a eu deux tentatives de saisie de deux remorqueurs au port. Dans l'ensemble, les travailleurs de Sidra ont convaincu l'unité militaire de ne pas saisir les remorqueurs, car cela pourrait entraîner la fermeture du port », a expliqué Sanalla.
Le responsable a, par ailleurs, exhorté les différentes parties à tenir le secteur en dehors des affrontements.
La NOC travaille avec toutes les institutions de l'est et de l'ouest de la Libye en tant que seul organe légitime pour gérer le secteur pétrolier dans le pays. Son objectif d’atteindre 2,1 millions de barils par jour de production sera désormais difficilement atteignable.
Par Africa24monde avec Agenceecofin - Olivier de Souza
