Le Congolais Roger Lumbala reste en prison dans l’attente de son jugement en France
La justice française a rejeté, mardi après-midi, la demande de remise en ...
© Des militaires positionnés près du palais présidentiel à Ouagadougou, le 17 septembre 2015. (Photo d'illustration) © AHMED OUOBA / AFP
Au Burkina Faso, après plus d’un an, le procès du coup d’État manqué de 2015 entre dans la phase des plaidoiries et réquisitoires. Plus de 300 victimes ont été recensées après les manifestations contre le coup d’État perpétré par des soldats de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle. Les avocats des victimes prendront tous la parole pour demander au tribunal de condamner les responsables des morts et blessés durant le coup de force.
Cette phase des plaidoiries concernera uniquement le volet pénal. « Nous demanderons que tous les responsables soient sanctionnés en fonction de leur degré d’implication », a dit Me Guy Hervé Kam, l’un des avocats des victimes.
Durant les jours qui ont suivi l’arrestation des autorités de la transition, les populations se sont opposées au coup d’État. Les répressions ont fait officiellement 14 morts et 251 blessés. Les avocats des parties civiles estiment que la responsabilité de plusieurs officiers, sous-officiers ou soldats est établie. « On attend seulement que le juge le dise et sanctionne », a poursuivi Maître Kam.
« Triompher la vérité »
Quant aux parents des victimes, ils comptent sur leurs avocats pour voir « triompher la vérité ». Patrice Bazié, le secrétaire général de l’association des parents des victimes du coup d’État, estime que seulement une partie de la vérité est connue. « Personne n’a accepté la paternité du coup d’État. On a l’impression que c’est un coup survenu par un miracle », s’indigne-t-il.
Pour certains parents des victimes, le verdict de ce procès devra servir de leçon. « Au-delà de toute autre considération, soutient Bamouni Nebon, de la coordination des associations de victimes, chacun doit répondre de ses actes. » S’ils sont reconnus coupables, certains accusés risquent des peines de cinq à vingt ans de prison ou la perpétuité.
Par Africa24monde avec RFI