
Le Cameroun en négociations avec Golar et Gazprom pour augmenter la production du gaz naturel liquéfié
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© Le président soudanais Omar el-Bechir
Juba espère « rapidement » parvenir à un accord avec Khartoum sur les différends pétroliers et frontaliers qui les opposent. C’est ce qu’a annoncé Ezekiel Lol Gatkuoth, le ministre sud-soudanais du pétrole. Une rencontre est prévue dans ce cadre ce jour.
En effet, le Soudan a fermé ses frontières aux Sud-soudanais ainsi qu’aux biens et services en provenance du pays car il estime que les autorités de Juba soutiennent une rébellion opposée au régime de Khartoum. Or, les échanges commerciaux avec le Soudan sont vitaux pour l’économie de la jeune démocratie sud-soudanaise. Il faut rappeler que Juba aussi accuse Khartoum de soutenir des rebelles opposés à son régime.
Par ailleurs, en vertu d’un accord de coopération signé en 2012, le Soudan du sud est censé faire transiter son pétrole par des pipelines soudanais, ce qui a un certain coût. Mais depuis plusieurs semaines, les députés sud-soudanais menacent de faire arrêter le transit de leur pétrole par leur voisin car cette activité profite beaucoup plus à Khartoum qu’à Juba.
« La commission des finances de l’assemblée nationale a observé avec consternation que le Soudan prend 80,33% des recettes pétrolières liées à la commercialisation du pétrole sud-soudanais. Le gouvernement du Soudan du Sud ne perçoit que 19,67% de ces recettes », avait révélé M. Goc Makuac Mayol, le président de la commission des finances du parlement de Juba.
Ils appellent à une renégociation de l’accord. Ils menacent aussi de stopper la fourniture d’hydrocarbures au Soudan qui en dépend pour sa production d’électricité. Cependant, le ministre tempère. « Nous devons discuter et parvenir à un accord avec nos frères et sœurs au Soudan », a-t-il fait savoir.
Un peu plus tôt, le président soudanais Omar el-Bechir (photo) avait adressé un ultimatum au Soudan du Sud afin de mettre en œuvre l'accord de coopération avant la fin du mois de décembre.
Comme l’explique China.org, le Soudan du Sud s'appuie sur la production de pétrole pour financer 98% de son budget. La production de pétrole du plus jeune Etat d’Afrique a diminué depuis 2014, passant de 350 000 barils par jour à moins de 130 000 barils par jour en raison des conflits qui ont déchiré le pays et de la chute des prix mondiaux du pétrole qui a ralenti les activités des exploitants.
Agence Ecofin par Olivier de Souza