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Concernant la censure médiatique, rien ne frappe l’attention au Mali autant que les informations concernant la colère anti occupation. Il en va ainsi de tout mouvement protestataire qui dénonce la poursuite déstabilisatrice, divisionnaire et dangereuse pour l’intégrité territoriale malienne et sahélienne des manifs anti-Barkane anti-MINUSMA et pro-Famas. Le Groupe des Patriotes du Mali et la Plateforme des Jeunes Musulmans du Mali engagés pour l’intégrité du territoire malien ont ainsi tenu un défilé, le samedi 12 octobre sur l’esplanade de la Bourse de Travail. Objectif déclaré : demander le départ pur et simple de la France et de la Minusma.
Ce meeting intervient à peine quelques jours après la grande manifestation des habitants de Mopti contre Barkane. Paniqués, les médias et blog mainstream, se mobilisent. Les rapports sur cette manifestation ont été falsifiés, certaines sources parlant non pas d’une explosion de colère anti occupant, mais d’un simple défilé de femmes de soldats inquiètes pour le sort de leurs maris.
Et pourtant le Mali de 2019 a quelque chose de bien différent du Mali de 2013 : c’est un pays meurtri par 7 ans d’occupation, mais qui s’est tout de même ressaisi faut-il le rappeler. Il veut mettre à la porte Barkane et pour cela, il cherche une alternative.
Constitués de leaders d’associations de la société civile, de religieux et de politiques, le Groupe des Patriotes du Mali et la Plateforme des Jeunes Musulmans du Mali se disent conscients des efforts titanesques déployés par les Famas pour la défense de la souveraineté nationale et la lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière. Ils ne se laissent donc pas berner par la propagande néocolonialiste qui veut donner des Famas l’image d’une armée en lambeaux, impuissante, dépendante de l’étranger. Ils ne se laissent pas non plus bernés par ces attaques terroristes qui sont fabriquées et planifiées dans le strict sens de faire croire à un handicap sécuritaire congénital aux peuples africains qui voudrait que ces derniers soit toujours sous tutelle. Inquiets donc du regain de tensions au nord et au centre du Mali, ils affirment se sentir interpellés par les proportions de pertes en vies humaines depuis le début du conflit avec une mort au moins par jour.
Ainsi, dans leurs déclarations, les initiateurs de la manif exhortent le gouvernement à confier la protection des personnes et de leurs biens à l’armée malienne et cela sur toute l’étendue du territoire. Ils réclament par conséquent la souveraineté de l’État sur Kidal, en dénonçant au passage le flou entretenu autour du statut de cette contrée.
Et au regard de la crise multidimensionnelle qui traverse le pays, de l’insécurité généralisée et son cortège de massacres des populations et des forces de sécurité – dont le dernier épisode remonte à celles de Boulkessi et de Monduro -, les manifestants ont demandé le retrait pur et simple des forces françaises et onusienne au Mali au profit d’une intervention militaire de la Russie, un pays ami de vieille date. Une réclamation qui fait froid dans le dos de Paris, de Washington voire de Tel-Aviv. Les manifestants scandaient « A bas la France, non à la présence de la Minusma ».
Par Africa24monde Avec Presstv