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© Le bateau militaire américain « Usns Carson City » fait son apparition au port autonome d’Abidjan
La Côte d’Ivoire serait-elle devenue une plaque tournante pour les opérations militaires étrangères ? En fin de semaine dernière, un bateau militaire américain, « Usns Carson City », a fait son apparition au port autonome d’Abidjan (PAA).
L’ambassadeur des États-Unis en Côte d’Ivoire n’a pas donné de détails concernant l’arrivée de ce navire dans les eaux ivoiriennes. Il a exhorté la population ivoirienne en général, et les journalistes en particulier, à aller visiter ce géant des mers, précisant que ce mardi 16 juillet, les portes de ce navire seront ouvertes pour une visite guidée.
De ce fait, la population ivoirienne se montre inquiète, du fait qu’à 15 mois de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire, la situation s’intensifie entre les différents états-majors des potentiels candidats. Quelques questions seront donc passées en revue, le mardi prochain, lors de la visite guidée pour clarifier la situation.
La présence de ce navire militaire américain serait-elle l’indice de ce que la météo politique annonce des orages en Côte d’Ivoire ? Est-ce sous prétexte de la soi-disant lutte contre les pirates que la marine américaine a affrété ce navire pour investir les lieux ? Serait-ce pour engager la lutte antiterroriste en Afrique de l’Ouest ? Une chose est sûre, c’est que les États-Unis prennent entièrement le contrôle du golfe de Guinée, surtout au large de la Côte d’Ivoire.
C’était au mois d’août 2018 que la marine ivoirienne et un détachement de la garde côtière des États-Unis avaient lancé en Côte d’Ivoire une opération militaire conjointe de sécurité maritime. Dénommée « Join Chain Rain », l’opération était destinée à protéger les intérêts financiers liés aux nombreuses découvertes de puits de pétrole découverts dans le golfe de Guinée. Parallèlement à la présence américaine dans les eaux ivoiriennes, le supplétif des États-Unis, à savoir la France, est aussi bien présent dans cette zone maritime. Le navire Mistral, bâtiment de projection et de commandement (BPC) de la marine française, avait aussi franchi les eaux ivoiriennes en novembre 2018, de retour d’un exercice de sécurité maritime avec 14 pays côtiers africains du golfe de Guinée.
L’objectif était de renforcer les capacités opérationnelles et techniques. Il faut rappeler que le Mistral est le 2e plus grand bateau de la marine militaire française après le Charles-de-Gaulle. Le projet du G7++ est toujours d’actualité dans le golfe de Guinée. Les pays membres de ce groupe sont l’Allemagne, le Canada, les États-Unis, l’Italie, le Japon, le Royaume-Uni, la France, la Belgique, le Brésil (observateur et représentant des BRICS), la Corée du Sud, le Danemark, l’Espagne, la Norvège, les Pays-Bas, le Portugal, la Suisse, l’Union européenne.
En bref, toute la gamme occidentale est bel et bien présente. Cette région représente énormément d’intérêts économiques et géostratégiques. La dernière réunion en date s’est déroulée le 2 juillet à Bruxelles, Le G7++ Groupe des Amis du golfe de Guinée s’est réuni le mardi 2 juillet 2019 à Bruxelles, sous la coprésidence de la France et du Ghana et avec le soutien du Service européen d’action extérieure et de la Commission européenne. Le vice-amiral d’escadre de Bonnaventure, directeur général adjoint des relations internationales et de la stratégie, et coordonnateur ministériel en matière de sécurité des espaces maritimes, menait les débats aux côtés du contre-amiral Beick-Baffour, commandant de l’école de commandement et d’état-major des forces armées ghanéennes.
Outre les États du G7++FoGG, étaient représentés la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), le centre interrégional de coordination (CIC) de Yaoundé, les centres régionaux de sécurité maritime de l’Afrique centrale et de l’Afrique de l’Ouest, et de nombreux États du golfe de Guinée. Avec 120 participants représentant 26 pays, 7 institutions ou organisations internationales et plusieurs intervenants issus du secteur privé et d’organisations non gouvernementales, cette rencontre a rassemblé les acteurs majeurs de la sécurité maritime pour le golfe de Guinée, concrétisant la volonté française de porter en 2019 une co-présidence inclusive.
L’objectif de cette réunion intermédiaire était de faire un état des lieux des enjeux et des perspectives pour l’opérationnalisation de l’architecture interrégionale de sécurité et de sûreté maritimes. En s’appuyant sur le retour d’expérience des États riverains, les projets de soutien mis en œuvre par les partenaires internationaux, les bonnes pratiques de l’industrie maritime et les initiatives issues de la société civile, cette réunion a posé les bases des travaux qui mèneront à la conférence plénière du G7++ FoGG en novembre 2019. Les actes de piraterie et de brigandage, les pratiques de pêche illicites et les pollutions marines ont encore une fois été identifiés comme les principaux défis à surmonter.
Ce sont les populations locales qui pratiquent la pêche illicite, mais ce sont les nombreux bateaux de la marine occidentale qui polluent. Les fameux pirates dans le golfe de Guinée sont en réalité des résistants qui sabotent uniquement les installations occidentales, qui prennent les ressources naturelles sans en donner la moindre miette aux populations et aux gouvernements africains de la région. Avec la nombreuse présence de force militaire occidentale en Afrique de l’Ouest et la marine dans le golfe de Guinée, l’Occident se prépare à une guerre sur le continent Afrique. Le golfe de Guinée est un énorme eldorado du pétrole très convoité.
Mais elle donne surtout accès à des endroits stratégiques sur le continent. En contrôlant entièrement la côte de l’Afrique de l’Ouest, l’Occident est prêt à rallier les forces maritimes, aériennes et terrestres dans toute l’Afrique de l’Ouest. Ce qui leur laisse une grande marge de manœuvre pour les opérations militaires, notamment contre la résistance grandissante qui vient entraver les plans néo-coloniaux du camp atlantiste. La reconquête de l’Afrique de l’administration de Trump se fait d’une manière militaire, mais aussi économique. Les États-Unis utilisent l’Europe comme supplétif et reprennent une à une toutes les parcelles du pré carré français.
Par Africa24monde Avec Presstv