Les États-Unis soutiennent l'idée de deux sièges permanents pour l'Afrique au Conseil de sécurité de l'ONU
C'est un soutien de poids que vient de recevoir l'Afrique aux Nations unies (ONU). Les ...
© Photo de la page Facebook officielle de la Mission d'appui des Nations Unies en Libye (MANUL) © Facebook / UNSMIL
La nomination du gouverneur de l’institution a suscité des désaccords entre les gouvernements rivaux libyens. La Mission d'appui des Nations Unies en Libye (UNSML) a tenu des pourparlers à Tripoli pour résoudre l'impasse entre les gouvernements rivaux de la nation nord-africaine au sujet de la nomination d'un gouverneur de la banque centrale.
Selon l'UNSML, des réunions impliquant des représentants de la Chambre des représentants (HoR), du Conseil suprême et du Conseil présidentiel ont eu lieu séparément lundi.
« Les participants ont trouvé des accords importants sur les moyens de résoudre la crise entourant la banque centrale et ont restauré la confiance des Libyens et des partenaires internationaux dans cette institution vitale », a indiqué la mission dans un communiqué.
La Libye est divisé entre deux gouvernements concurrents depuis qu'un soulèvement soutenu par l'OTAN en 2011 a renversé le dirigeant de longue date Mouammar Kadhafi. Le gouvernement intérimaire d'unité nationale, qui a été mis en place dans le cadre d'un processus soutenu par l'ONU pour préparer les élections, siège à Tripoli - la partie occidentale de la Libye - et la capitale. L'autre gouvernement est basé à Benghazi, à l'est, où se trouve le parlement national, la Chambre des représentants.
Le mois dernier, l'administration de l'Est a arrêté toute production et exportation de pétrole en signe de protestation contre l'éviction du gouverneur de la Banque centrale de Libye (BCL), Sadiq al-Kabir, par la faction rivale occidentale.
Le Conseil présidentiel, affilié au gouvernement de Tripoli, a publié un décret destituant Kabir – qui dirigeait la CBL depuis que le pays a sombré dans le chaos en 2011 – et le remplaçant par l’ancien vice-gouverneur Mohamed Abdul Salam al-Shukri.
Aguila Saleh, président du parlement de Benghazi, et l’Armée nationale libyenne (LNA), dirigée par Khalifa Haftar, ont condamné la décision « unilatérale » du Conseil présidentiel, la qualifiant d’« inacceptable ».
La banque centrale est le seul dépositaire reconnu au niveau international des revenus pétroliers et des réserves de change du pays africain, ainsi que du paiement des salaires des fonctionnaires.
La semaine dernière, le Conseil de sécurité de l’ONU a exhorté les factions à éviter toute mesure unilatérale susceptible d’aggraver les tensions et de mettre à mal la fragile stabilité de la Libye. Le Conseil a conseillé aux parties en conflit de trouver une solution pacifique à la crise de la banque centrale.
A l'issue des pourparlers de lundi à Tripoli, qui ont duré tard dans la nuit, la MANUL a annoncé que les gouvernements rivaux avaient convenu de soumettre un projet d'accord à leurs chambres respectives pour examen. Selon le communiqué de la MANUL, les consultations se termineront mardi dans le but de finaliser l'accord.
Africa24monde Par Tinno BANG MBANG