
Le congrès sur l'avenir du secteur pétrolier africain se tient en Angola
Les principaux producteurs et exportateurs de pétrole d'Afrique se réunissent ...
© Boakye Agyarko, le ministre ghanéen du pétrole
Boakye Agyarko, le ministre ghanéen du pétrole a déclaré, mercredi, lors d’une Conférence sur les perspectives économiques et la stratégie commerciale du Ghana en 2018, qu’il est nécessaire pour l’ensemble des parties prenantes dans le secteur pétrolier, de poursuivre les activités agressives d'exploration pétrolière, offshore et onshore.
Pour le responsable, cette politique préviendra le déclin de la production de pétrole et de gaz naturel, mais aussi le recul de la croissance économique.
«La politique du gouvernement en amont exige une exploration agressive et continue, sans quoi la production diminuera au fur et à mesure que les champs atteindront leur maturité, ce qui signifiera que la croissance économique reculera, étant donné qu’elle est portée par le boom pétrolier actuel. », a-t-il soutenu.
Il faut rappeler que le pays devrait connaitre une croissance économique de 8,3% en
2018.
Dans les faits, le Ghana possède un vaste bassin sédimentaire relativement inexploré, avec un énorme potentiel pétrolier et gazier. Sur l'ensemble de la zone extracôtière d'environ 256 000 km2, seulement 30% est autorisé à l'exploration.
Le pays a, en septembre dernier, acquis des superficies supplémentaires dans la zone maritime qui chevauche sa frontière avec la Côte d’Ivoire, au terme d’une bataille judiciaire de près de 10 ans. Cette zone contiendrait, selon les géologues, environ 2 milliards de barils.
Le Britannique Tullow Oil qui explore la zone, sous la licence d’exploitation Tweneboa-Enyenra-Ntomme (TEN), pourrait y extraire 240 millions de barils de pétrole et de 60 millions bep de condensat. D’ailleurs, une vaste campagne de forages y sera lancée avant la fin de cette année.
Par ailleurs, en janvier dernier, l’Américain Exxon Mobil a acquis 80% de participations dans le bloc en eaux ultra profondes Deepwater Cape Three Points (DCTP); en février dernier, la société norvégienne Aker Energy a annoncé son entrée sur le bloc Deepwater Tano Cape Three Points (DWT/CTP) et y prévoit la première huile en 2021.
A en croire les autorités, de nombreux autres acteurs majeurs de l’industrie devraient bientôt faire leur entrée dans le pays afin de profiter des opportunités qu’offre son secteur pétrolier.
Selon les perspectives d’Ecobank, à l’horizon 2020, le Ghana pourrait bousculer la hiérarchie et se classer quatrième plus important producteur de pétrole brut en Afrique subsaharienne avec une production totale de 240 000 b/j. Plusieurs gisements de taille entreront alors en service.
La production actuelle est d’environ 120 000 barils par jour.
Par Africa24monde Avec Agenceecofin - Olivier de Souza