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© Au Burkina Faso, environ 20000 tonnes d'huile chiffrées à 10 milliards de francs CFA et 15000 tonnes de sucre sont encore dans les magasins. © Getty Images/Anthony Masterson
Au Burkina Faso, le groupement professionnel des industriels s'inquiète de la vie des industries. Environ 20 000 tonnes d'huile chiffrées à 10 milliards de francs CFA et 15 000 tonnes de sucre sont encore dans les magasins. Une situation qui menace la survie même de ces industries et l'emploi de milliers de travailleurs.
La quantité d'huile encore stockée dans les magasins des huileries du Burkina Faso représente environ huit mois de la consommation nationale. Et au niveau du sucre, environ 15 000 tonnes cherchent des acheteurs. Selon le groupement professionnel des industriels, cette situation est due à l'importation frauduleuse d'huile et de sucres. « Personne n'a de précisions sur la quantité d'huile importée par les commerçants à ce jour au Burkina Faso », s'exclame un membre du groupement. Il y a aussi les unités clandestines de production qui inondent les marchés d'huile impropre à la consommation.
« Depuis 30 ans que je travaille dans les industries du pays, je n'ai jamais vu une telle morosité », se plaint le directeur commercial d'une huilerie. Et si rien n'est fait dans l'urgence, de nombreuses industries fermeront leur porte, avec comme conséquence la mise au chômage technique de milliers de travailleurs, poursuit notre interlocuteur.
Vu l'urgence de la situation, le chef du gouvernement a instruit le ministre du Commerce à entamer dès demain mardi des discussions avec le groupement professionnel des industriels. Joint par RFI, Harouna Kaboré, le ministre du Commerce, rassure déjà que des brigades mobiles sont en action depuis le mois de mai, en vue de démanteler les unités artisanales de fabrique d'huile.
Quant au combat contre la fraude et le concurrence déloyale, les discussions avec les industriels permettront de proposer des solutions concrètes, précise le ministre du Commerce.
Par Africa24monde Avec RFI