Le Congolais Roger Lumbala reste en prison dans l’attente de son jugement en France
La justice française a rejeté, mardi après-midi, la demande de remise en ...
© François Compaoré, le frère de Blaise Compaoré, ici en 2012 à Ouagadougou. © © AFP PHOTO / Ahmed OUOBA
Le parti au pouvoir burkinabè s’est réjoui de la décision de la justice française de valider l'extradition de François Compaoré tandis que l'ex-parti de Blaise Compaoré a dénoncé cette décision. Le frère de l'ex-président burkinabè est mis en cause dans l'assassinat du journaliste Norbert Zongo en 1998.
Dans l'opposition, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), l'ancien parti de Blaise Compaoré, exprime son inquiétude face à une « décision à connotation politique », selon les mots d'Achille Tapsoba, le vice-président du parti.
Nous pensons que si l'esprit de la réconciliation est vraiment sincère de la part des autorités burkinabè et des tenants du pouvoir, elles doivent faire en sorte que ce ne soit pas une justice de vengeance qui soit opérée contre M. François Compaoré, mais que ce soit une justice dans le sens vraiment de rétablir l'unité nationale.
Achille Tapsoba, vice-président du CDP
De son côté, le parti au pouvoir s’est réjoui de ce qu’il qualifie de « victoire d'étape » vers la vérité et la réconciliation nationale. Il ne s’agit pas d’une chasse aux sorcières, estime Bendi Ouoba, porte-parole du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP).
Il ne s'agit pas d'une chasse aux sorcières. Nous, ce que nous recherchons en termes de réconciliation nationale, c'est d'abord la vérité et que la justice soit dite après. Puis il y aura le pardon (...). Mais s'il n'y a pas de vérité et s'il n'y a pas de justice, comment peut-on réconcilier des gens si on ne sait pas qui à fait quoi à qui ?
Bendi Ouoba, porte-parole du MPP
Pour que l'extradition de François Compaoré soit effective, il faut qu'un décret soit signé par le gouvernement français. Lequel décret peut faire l'objet d'un recours devant le Conseil d'État.
Par Africa24monde Avec RFI