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© Le président français Emmanuel Macron au Salon de l'agriculture à Paris, le 22 février 2020. Ludovic Marin/Pool via REUTERS
La libération de Maurice Kamto, c’est le résultat de pressions de la France, notamment de son président de la République. C’est le chef d’État français Emmanuel Macron qui le révèle lui-même, ce samedi.
Le président français Emmanuel Macron a dénoncé, ce samedi 22 février, des violations des droits de l’homme « intolérables » au Cameroun, après la mort la semaine dernière de plusieurs personnes au cours d’une opération militaire. Le chef de l’État français s’est exprimé en marge du Salon de l’agriculture, à Paris, après avoir été interpellé par un visiteur, sur cette question.
« J’avais dit au Président Biya: “Je ne veux pas qu’on se voit à Lyon tant que Maurice KAMTO n’est pas libéré“. Et il a été libéré parce qu’on a mis la pression », a révélé Emmanuel Macron.
C’est suite à une interpellation d’un activiste du BAS que le président français a fait cette révélation.
La scène se déroule dans les allées bondées du Salon de l’agriculture. Un activiste camerounais interpelle le président Macron qu’il aperçoit au loin. Le président français, dans un premier temps, ne l’entend pas. Le visiteur insiste et réussit à attirer l’attention d’Emmanuel Macron qui engage la discussion.
Paul Biya était à Lyon le 8 octobre 2019. Il y avait pris part à la sixième Conférence de Reconstruction des Ressources du Fonds Mondial de lutte contre le Sida, la Tuberculose et le Paludisme. La conférence a eu lieu du 8 au 10 octobre.
Cependant avant de s’envoler pour Lyon, Paul Biya avait pris des mesures de clémence à l’encontre de Maurice Kamto et cie. Ainsi, le 5 octobre le président du MRC et une centaine de ses partisans ont recouvré la liberté. Le président Paul Biya avait en effet décidé de l’arrêt de toutes les charges.
« Vous savez mon engagement sur ce sujet. J’ai mis la pression sur Paul Biya pour que, d’abord, il traite le sujet de la zone anglophone et ses opposants. J’avais dit : je ne veux pas que l’on se voie à Lyon, tant que Maurice Kamto n’est pas libéré. Il a été libéré parce qu’on a mis la pression », rappelle le chef de l’État français.
Situation intolérable dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. Emmanuel Macron a indiqué qu’il allait mettre la pression nécessaire pour faire cesser les violations notées dans les régions anglophones.
Il a été interpellé à l’ouverture du Salon de l’Agriculture de Paris par un activiste de la Brigade anti-sardinard (Bas).
« Là, la situation est en train de se dégrader. Je vais appeler, la semaine prochaine, le président Biya et on mettra le maximum de pression pour que cette situation cesse. Je suis totalement au courant et totalement impliqué sur les violences qui se passent au Cameroun et qui sont intolérables. Je fais le maximum », ajoute le président Emmanuel Macron.
Par Tinno BANG MBANG