Massacre de civils au Niger : 100 morts dans deux villages
Cent personnes ont été tuées samedi 2 Janvier 2021 dans les attaques de deux ...
© Des soldats camerounais armés sur une jeep. Photo : AFP
Des Séparatistes dans la région anglophone agitée du Cameroun, théâtre de six ans de combats entre l'État et les insurgés, ont enlevé une trentaine de femmes qui manifestaient contre la violence, ont annoncé mardi 23 mai, des responsables locaux.
"Plus de 30 femmes ont été gravement torturées et kidnappées par des terroristes lourdement armés" samedi dans le village de Kedjom Keku, dans la région du nord-ouest, où des groupes séparatistes armés kidnappent fréquemment des civils, principalement contre rançon, ont indiqué des responsables locaux.
Le gouvernement utilise généralement l'expression «terroristes» en relation avec les insurgés armés de la minorité anglophone du pays majoritairement francophone qui se battent pour établir une patrie indépendante.
"Une trentaine de femmes ont été enlevées par des séparatistes (samedi matin 20 mai). Nous ne les avons pas encore retrouvées", a déclaré mardi à l'AFP un colonel de l'armée, sous couvert d'anonymat.
Le ministère de l'Administration territoriale a confirmé à l'AFP qu'il n'y avait "pas de nouvelles des otages" mardi soir.
La veille, les femmes "âgées" avaient organisé une "marche pacifique pour protester contre les activités criminelles des terroristes", ont indiqué les autorités locales.
Des combats ont éclaté en octobre 2017 lorsque des militants ont déclaré un État indépendant dans la région du Nord-Ouest et la région du Sud-Ouest, qui abritent la majeure partie de la minorité anglophone dans un pays à 80 % francophone.
Les séparatistes et les forces gouvernementales ont été accusés d'atrocités dans les combats.Des groupes armés sont régulièrement accusés d'avoir enlevé, tué ou blessé des civils qu'ils accusent de « collaborer » avec les autorités camerounaises.
Les ONG et l'ONU accusent le gouvernement de réprimer la dissidence dans les régions anglophones ainsi que de réprimer durement les opposants politiques.
Africa24monde Par Tinno BANG MBANG