La Tanzanie bloque des vols de Kenya Airways en représailles
Kenya Airways ne sera plus en mesure de desservir la Tanzanie pour les vols des passagers à ...
© Vue de Yaoundé, capitale du Cameroun. (Photo d'illustration) © Tim E. White/Getty Images
L'ONG Mida au coeur d'une escroquerie financière, c'est la fin d'un système frauduleux qui a rapporté plusieurs milliards de francs CFA au Cameroun. Donner 12 000 francs CFA pour suivre une formation, et en recevoir ensuite 70 000, c'était la promesse de la Mida, la Mission d'intégration et de développement pour l'Afrique, basée à Yaoundé.
L'escroquerie reposait sur un système de vente pyramidal : les retours sur investissement étaient payés par les fonds fournis par de nouveaux clients. C'est désormais terminé.
Depuis la semaine dernière, la Mida, qualifiée d'« organisation mafieuse » par Issa Tchiroma Bakary est fermée, ses administrateurs emprisonnés. Lors de la perquisition des locaux, d'importantes sommes d'argent ont été découvertes, explique le ministre de la Communication. « Après avoir interdit la société, les forces de la police et de la gendarmerie ont investi leurs locaux et placé sous scellés l'immense somme qu'on a trouvée, je peux vous dire, trois milliards de francs CFA ».
Un chiffre à préciser puisque le comptage de l'argent trouvé n'est pas encore terminé. Autre incertitude : le nombre de victimes. Le ministre l'estime à plusieurs milliers, mais les forces de l'ordre sont en train d'effectuer des vérifications pour établir combien de personnes ont été touchées par l'escroquerie.
« On a ouvert une liste de victimes parce que le gouvernement tient les organisateurs pour responsables et ils rembourseront intégralement les sommes extorquées auprès de nos populations. Le minimum que le gouvernement exige d'eux c'est au moins qu'ils remboursent ce qu'ils ont pris. Ils sont tenus de rembourser et ils vont rembourser », ajoute Issa Tchiroma Bakary.
Un engagement du gouvernement pris dès la fermeture de la Mida. Les fonds découverts dans ses locaux devraient servir à rembourser les sommes investies par les victimes.
Par Africa24monde Avec RFI