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© Pour Pascal Affi N'Guessan, président du Front populaire ivoirien (FPI), le «projet du gouvernement maintient la mainmise de la majorité présidentielle». © SIA KAMBOU / AFP
Après le PDCI et sa plateforme de 23 partis d’opposition, d’autres formations politiques ou organisation de la société civile dénoncent la future Commission électorale. Le gouvernement vient de déposer un projet de loi sur la composition de la nouvelle CEI de 15 membres au terme de près de six mois de discussions avec la société civile et les partis. Des discussions entamées pour se conformer à un arrêt de la Cour africaine des droits de l’homme en 2016, estimant que l’organe électoral ivoirien n’était ni impartial ni indépendant.
La nouvelle formule de la commission électorale proposée par le gouvernement fait quasiment consensus contre elle. 15 membres, dont 6 du côté de la majorité, ou nommés par le pouvoir, 6 issus de la société civile et trois issus des partis d’opposition.
« Ce projet du gouvernement maintient la mainmise de la majorité présidentielle », dénonce Pascal Affi N’Guessan. Le président du FPI dissident a participé au dialogue politique et appelle à sa poursuite pour parvenir à un consensus. Même son de cloche chez EDS, la plateforme politique qui comprend notamment le FPI.
La déception se fait aussi sentir parmi d'importantes organisations de la société civile. La POECI, qui observe les élections en Côte d’Ivoire, réclame aujourd’hui la poursuite des débats.
Ancien dirigeant de l’APDH, à l’origine de la plainte devant la Cour africaine des droits de l’homme, Abraham Yaurobat préside aujourd’hui le Groupe de plaidoyer et d’action pour la transparence électorale (Gpate). « Il est fondamental que les discussions continuent pour une autre formule que celle-ci », commente-t-il, appelant à une CEI débarrassée de représentant des partis politiques.
« Nous demandons des personnalités de la société civile, qui inspirent confiance et soient réputées pour leur indépendance. C’est important notamment dans les commissions locales ou la plupart des incidents ont été enregistrées lors des dernières élections », plaide encore Abraham Yaurobat.
Par Africa24monde Avec RFI