Israël, l'extension des États-Unis dans la région pour en piller les ressources
La pression s’est accrue ces dernières semaines sur le régime de Benjamin ...
© Victor Fotso au sommet France Afrique, à Yaounde, au Cameroun, en 2001. © Jeune Afrique
L’industriel, homme d’affaires et homme politique camerounais est décédé ce 20 mars 2020 à Paris, capitale française des suites de maladie à 94 ans.
Le magnat camerounais de l’industrie et de la finance a succombé à une courte maladie dans l’hôpital parisien où il séjournait depuis quelques semaines.
Patriarche, businessman, homme politique… C’est un homme aux multiples casquettes
Fondateur d’une dynastie éponyme, Victor Fotso faisait partie, au même titre que Joseph Kadji Defosso, décédé en août 2018, de la première génération d’industriels camerounais. Si le portefeuille des entreprises de son empire a commencé avec des boîtes d’allumettes dans les années 1970, il s’est rapidement diversifié, au point de compter une vingtaine d’entreprises présentes dans pas moins de dix pays. Des filiales qui, pour la plupart, ont depuis mis la clé sous la porte.
Par son dynamisme, Victor Fotso s’était bâti une réputation ayant traversé les frontières. L’histoire retiendra l’internationalisation d’Unalor, entreprise de production d’allumettes, vers la Côte d’Ivoire, le Liberia et l’Angola. Celle des piles électriques (Pilcam), les insecticides (Moon Tiger) au Sénégal et au Mali, la fabrique des cahiers (Safcam), la distillerie des liqueurs, la culture de haricots verts pour la marque Bonduelle et l’Imprimerie nationale au Tchad.
Au début de la décennie 2010, le chiffre d’affaires du groupe était évalué à 500 milliards de F CFA – un montant jamais vérifié, en raison de l’opacité du groupe.
La rupture avec son fils Yves-Michel et l’emprisonnement de ce dernier pour détournements des deniers publics, fraudes, corruption rt évasion des finances publiques ont cependant provoqué une baisse conséquente du chiffre d’affaires de l’empire. Aujourd’hui, la réputation de ce flamboyant groupe s’est considérablement érodée.
Bénéficiant des faveurs d’Ahmadou Ahidjo et Paul Biya, Fotso Victor membre du parti au pouvoir, le RDPC, s’était particulièrement investi en politique, en devenant un soutien de poids pour ces deux présidents dans la région de l’Ouest, bastion de l’opposition. En 1997, il avait obtenu son premier poste électif en devenant le maire de la commune de Pete-Bandjoun, son village d’origine. Il avait été réelu le 9 février dernier, pour un mandat qui devait s’achever en 2025. Il laisse ainsi une grande famille biologique.
Par Africa24monde