Le contrôleur général de la République bolivarienne du Venezuela a interdit à l'opposant Juan Guaido d'occuper un poste dans la fonction publique pendant 15 ans, soit le maximum prévu par la loi, a annoncé ce jeudi aux journalistes Elvis Amoroso. Juan Guaido a été également révoqué de son poste de président du parlement.
Dans une déclaration à la presse, le contrôleur général a précisé qu'il s'était guidé sur «la loi contre la corruption» pour décider «d'interdire l'exercice de toute fonction élective à Juan Guaido pour la durée maximum prévue par la loi».
Elvis Amoroso a constaté l'existence d'incohérences dans les déclarations financières de Juan Guaido et ses dépenses ne correspondant pas à son niveau de revenus.
L'envoyé spécial des États-Unis pour le Venezuela, Elliott Abrams, a déclaré que Washington avait demandé à Bruxelles d'introduire de nouvelles sanctions contre le gouvernement de Nicolas Maduro.
«Nous avons demandé aux pays de l'UE d'introduire davantage de sanctions» contre le Venezuela, a-t-il déclaré à la presse en répondant à la question de savoir si les États-Unis approuvaient la décision du Parlement européen.
La crise politique au Venezuela a éclaté quand l'opposant Juan Guaido, renvoyé le 22 janvier du poste de président de l'Assemblée nationale vénézuélienne sur décision de la Cour suprême, s'est autoproclamé le lendemain «Président en exercice du pays» et a prêté serment au cours d'une manifestation. Donald Trump l'a alors aussitôt reconnu comme «Président par intérim» du pays. Une cinquantaine de pays ont suivi l'exemple de Washington. Par contre, les pays comme la Chine, la Russie, la Turquie et le Mexique ont, eux, apporté leur soutien à Nicolas Maduro en tant que Président légitime.
Par Tinno Bang Mbang