
L’Égypte et la Tunisie rejettent toute mesure visant le déplacement du peuple palestinien
Les chefs des diplomaties égyptienne et tunisienne, réunis au Caire le 3 mars, ont ...
© Le président américain, Donald Trump, et le président russe, Vladimir Poutine, lors d'une réunion en marge du sommet du G20 à Hambourg, en Allemagne, le 7 juillet 2017. (SAUL LOEB / AFP)
Rebattant complètement les cartes après trois années de guerre, Donald Trump a convenu avec Vladimir Poutine de lancer des négociations "immédiates" sur l'Ukraine, et promis une rencontre en personne avec son homologue russe.
"Il viendra ici, et j'irai là-bas, et nous nous verrons probablement en Arabie Saoudite la première fois", a-t-il affirmé lors d'un échange avec des journalistes à la Maison Blanche, sans donner de date, en prévoyant aussi un cessez-le-feu "dans un futur pas si lointain" en Ukraine.
Donald Trump a par ailleurs jugé qu'une adhésion de l'Ukraine à l'Otan, voulue par Kiev mais absolument rejetée par Moscou, ne serait "pas réaliste".
Il a également dit qu'il "faudrait des élections à un moment ou un autre" en Ukraine. Sans la loi martiale, en place depuis février 2022 et qui empêche la tenue de ce scrutin, l'élection présidentielle dans le pays aurait dû avoir lieu en mars 2024.
Sans concertation avec les dirigeants européens, le président américain s’est longuement entretenu, mercredi, avec le chef du Kremlin. Il a également appelé, beaucoup plus brièvement, Volodymyr Zelensky qui doit rencontrer vendredi, à Munich, une délégation américaine emmenée par le vice-président J. D. Vance.
En diplomatie, la chorégraphie n’est jamais une affaire secondaire. Elle permet de mettre en scène des intentions, des rapports de force. La façon dont Donald Trump s’est emparé de la guerre en Ukraine, mercredi 12 février, est lourde de sens : il l’approche comme un dossier bilatéral avec Moscou, dont la seule finalité est la paix, aussi fragile soit-elle.
Le président américain avait refusé jusqu’alors de commenter ses contacts téléphoniques avec Vladimir Poutine, depuis la période de transition. Il a cette fois détaillé leur échange du matin, dans un message sur son réseau Truth Social. Ensuite seulement, Donald Trump a appelé le président ukrainien, Volodymyr Zelensky. Washington déclare ainsi ouvertes les négociations de paix, déjà au cœur d’échanges confidentiels depuis des semaines.
Une heure et demie
Vladimir Poutine d'abord, Volodymyr Zelensky ensuite - souligne la rupture, dans le ton et sur le fond, avec la politique de soutien à l'Ukraine de l'ancien président Joe Biden.
La Russie et les Etats-Unis vont commencer "immédiatement" à négocier en vue de mettre fin au conflit, a affirmé le président américain sur son réseau Truth Social, en vantant une conversation "très productive" avec son homologue russe.
La conversation entre Donald Trump et Vladimir Poutine a duré environ quatre-vingt-dix minutes selon le Kremlin ; il s’agit du premier contact bilatéral de ce niveau depuis l’invasion russe, en février 2022. Le premier a cité quelques sujets abordés : l’Ukraine, mais aussi le Moyen-Orient, l’intelligence artificielle, l’énergie, « le pouvoir du dollar ». Le second, qui a forcément identifié la vanité de son interlocuteur comme une vulnérabilité, « a même utilisé ma très forte devise de campagne, celle du “BON SENS”, s’est réjoui le président américain. Nous y croyons tous deux très fortement. » Les deux dirigeants ont décidé de « travailler ensemble de façon très étroite », y compris en visitant leurs pays respectifs, a précisé Donald Trump.
De son côté, Vladimir Poutine a dit à Donald Trump vouloir trouver une "solution de long terme" au conflit ukrainien via des "pourparlers de paix", a annoncé le Kremlin.
Pour sa part, le chef d'Etat ukrainien a souligné qu'ils avaient "longuement parlé des possibilités de parvenir à la paix".
Les chefs de la diplomatie espagnole, allemande et française ont affirmé mercredi à Paris qu'aucune décision sur l'Ukraine ne pouvait se prendre "sans Kiev" et sans la participation des Européens.
Par Africa24monde avec Regard Sur l'Afrique