Le président sénégalais Macky Sall a achevé, mardi 18 février 2020, une visite officielle de deux jours en Mauritanie. Des accords ont été conclus dans plusieurs domaines, dont l’énergie et la pêche, deux secteurs-clés dans lesquels les deux pays sont amenés à travailler ensemble. Moussa Diaw, chercheur en sciences politiques à l’université Gaston-Berger, évoque les raisons de ce rapprochement.
Le président sénégalais Macky Sall en Mauritanie pour renouer les liens économiques
Peu après son arrivée, il a effectué un premier tête-à-tête avec son homologue mauritanien Mohamed Cheikh Ghazouani. La visite est dominée par les questions économiques notamment dans le domaine de l’énergie et de la pêche.
La visite de Macky Sall en Mauritanie, la première depuis l’arrivée au pouvoir de son homologue Mohamed Cheikh Ghazouani, intervient dans un climat apaisé après le règlement de la crise des pêcheurs sénégalais de Saint-Louis. Ceux-ci avaient violemment manifesté ces derniers jours contre les sanctions prises à leur encontre pour non respect de la convention liant les deux pays en matière de pêche. Récemment, la Mauritanie a octroyé des centaines de licences aux pêcheurs sénégalais de la région de Saint-Louis. Nouakchott avait également annulé les amendes imposées à ces pêcheurs pour violation des accords.
Les deux chefs d’État qui travaillent au renforcement de leur coopération aborderont la question, a confié à RFI un proche collaborateur du président mauritanien.
Autre dossier de coopération au centre des préoccupations, celui de l’énergie. Les deux pays ont signé le 8 février dernier un accord d’achat et de vente de gaz naturel liquéfié d’un important gisement à leur frontière maritime. Découvert en 2014, le début d’exploitation est prévu pour 2022.
Lors d'une conférence donnée quelques heures avant l’arrivée de Macky Sall, un leader politique mauritanien, Mohamed ould Maouloud, président du parti d’opposition l’Union des forces de progrès (UFP), a demandé aux deux chefs d’État de s’assurer que l’exploitation du gaz n’impactera pas la ressource halieutique du Sénégal et de la Mauritanie.
Par Africa24monde avec RFI