L'Algérie devient membre de la Nouvelle Banque de Développement des BRICS
L’Algérie est officiellement membre de la Nouvelle Banque de Développement des ...
© L'ambassadeur français au Venezuela Romain Nadal et l'opposant Juan Guaido le 19 février 2019 à Caracas (image d'illustration). © Marco Bello Source: Reuters
D'après la diplomatie française, la France a convoqué l'ambassadeur du Venezuela à Paris pour protester contre le traitement infligé à sa représentation diplomatique à Caracas sur fond de tensions avec le président vénézuélien Nicolas Maduro. «La France exprime sa ferme condamnation des mesures prises ces derniers jours venant porter atteinte au fonctionnement normal de notre représentation diplomatique à Caracas», a déclaré le 13 mai un porte-parole adjoint du ministère français des Affaires étrangères, en faisant valoir que ces mesures étaient «contraires à la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques».
Depuis le 2 mai, des barrages filtrants du service de renseignements vénézuélien (Sebin) ont été érigés à l'entrée et à la sortie de la rue de Caracas où se trouve la résidence de l'ambassadeur de France, Romain Nadal, selon une source proche du dossier.
La résidence n'est par ailleurs plus alimentée en électricité depuis une coupure le 3 mai et doit recourir à un groupe électrogène. Elle n'a plus non plus d'eau et le puits qui s'y trouve ne peut être actionné faute de carburant pour alimenter la pompe, les camions-citernes n'ayant plus accès à la rue pour l'approvisionner.
«Cette position a été exprimée cet après-midi lors de la convocation de l'Ambassadeur de la République bolivarienne du Venezuela en France au ministère de l'Europe et des Affaires étrangères», a ajouté le porte-parole adjoint le 13 mai. «Les autorités françaises attendent qu'il soit mis fin sans délai à ces mesures afin de rétablir le fonctionnement normal de notre représentation diplomatique», a-t-il poursuivi.
L'Union européenne soutient le plan américain pour un gouvernement de transition au Venezuela sans le dirigeant socialiste Nicolas Maduro et le chef de l'opposition Juan Guaido.
Un certain nombre de pays européens, dont la France, avaient reconnu en 2019 Juan Guaido comme le président par interim du Venezuela.
Nicolas Maduro accuse son rival d'avoir fomenté une tentative d'«invasion du Venezuela» qui devait se solder, selon lui, par un «coup d'Etat», avec la complicité des Etats-Unis et de la Colombie. Le président américain Donald Trump a nié toute implication.
Au total, 45 personnes, dont deux anciens soldats américains, ont été arrêtées pour leur implication présumée dans cette «invasion» manquée, qui avait consisté en un débarquement d'hommes le 3 à Macuto, à moins d'une heure de route de Caracas sur la côte caraïbe.
Nicolas Maduro, au pouvoir depuis 2013, jouit du soutien de Cuba, de la Chine et de la Russie. Mais Washington serre de plus en plus fort la vis des sanctions contre Caracas et la justice américaine a inculpé l'héritier politique de Hugo Chavez (1999-2013) pour «narco-terrorisme» en mars.
Par Africa24monde avec RT-france/AFP