
"L'ordre dirigé par les Américains depuis 1945 s'effondre", admet The Economist
Le fameux magazine The Economist a consacré sa Une à la fin de ...
© Le président du Soudan du Sud Salva Kiir (g) et son rival Riek Machar (d), lors de la signature de la «Déclaration de Khartoum», à Khartoum, le 27 juin 2018. © REUTERS/Mohamed Nureldin Abdallah
La société civile appelle le président Salva Kiir et son rival Riek Machar à assumer leur rôle, alors que des combats ont éclaté le weekend du 1er au Soudan du Sud. Ce, à peine quelques jours après la signature d’un accord de paix. Sous l’égide du Soudan, les deux hommes s’étaient pourtant engagés à faire taire les armes, mais le cessez-le-feu n’aura duré que quelques heures.
Pour la société civile, les violations du cessez-le-feu au Soudan du Sud sont inadmissibles. Depuis samedi 30 juin, des combats ont repris dans plusieurs localités du pays, notamment dans l’état du Yei River, frontalier avec l’Ouganda. L’armée et les troupes fidèles au principal opposant Riek Machar s’accusent mutuellement d’avoir violé le cessez-le-feu signé le mercredi précédent.
« Ce n’est pas très encourageant et cela montre clairement que les deux parties manquent de volonté politique pour trouver une solution pacifique à leur problème. Cela suggère également, que peut être que les deux leaders ne contrôlent pas totalement leurs troupes. Et que sur le terrain les commandants ne respectent pas les ordres venus du haut » estime Edmond Yakani, du mouvement de la société civile CEPO.
Le militant dénonce l’inaction de l’Union africaine et de l’organisation régionale Igad, qui trainent des pieds à prendre des mesures punitives contre ceux qui menacent la paix.
Mais pour James Okuk de l’université de Juba, « tout cessez-le-feu ne se traduit pas nécessairement par un arrêt total des hostilités. Il y a toujours des incidents ici et là ». Il juge que la situation « n’est pas si grave, d’autant plus que ce sont les commandants sur le terrain qui sont responsables et non les deux leaders ». Ce qui est important, juge-t-il, « c’est la détermination des deux hommes. Vont-ils ou non prendre des mesures disciplinaires contre leurs commandants » ?
Pour l’analyste politique, le président Kiir et son rival doivent désormais agir s’ils veulent convaincre la communauté internationale de leur détermination et éviter des sanctions de l’ONU.
Par Africa24monde Avec RFI