
Gabon : Brice Oligui Nguema remporte la présidentielle avec 90,35 % des voix
Le président de la transition du Gabon, Brice Oligui Nguema, a remporté la ...
© Le président congolais Félix Tshiskedi
Dans un communiqué rendu public ce dimanche 27 octobre 2024, le Front Commun pour le Congo ( FCC) dit avoir suivi avec indignation mais sans surprise "connaissant l'homme et son système", l'annonce du président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, depuis Kisangani, de sa décision de changer la Constitution du pays.
Pour le FCC, la Constitution du 18 février 2006, est " une Constitution écrite, non pas à l'étranger, par des étrangers, comme faussement allégué, mais plutôt ,ironie du sort, à Kisangani plus précisément à Simisimi dans les installations de la mission catholique Saint-Gabriel en 2004, par les compatriotes représentant la diversité de la nation congolaise".
Le président congolais veut un texte "adapté aux réalités" de la RDC et annonce la mise en place d'une commission pour élaborer cette nouvelle Constitution.
"Notre constitution doit être élaborée sur la base de nos habitudes, en tant que peuple congolais", a dit Félix Tshiskedi
"Notre constitution n’est pas bonne", a dit Félix Tshiskedi, le président congolais, en visite à Kinsangani ce mercredi 23 octobre. "Elle a été élaborée à l'étranger et par des étrangers", a poursuivi le président en évoquant le texte adopté en 2006 et révisé en 2011, lors d'un discours dans la ville chef-lieu de la province de la Tshopo.
Mise en garde aux opposants
Il confirme ainsi sa volonté plusieurs fois affirmée ces derniers mois de changer le texte en vigueur, qu'il juge "dépassé". Le président souhaite une "Constitution qui devrait être rédigée sur base de nos propres réalités". Pour ce faire il a annoncé ce mercredi la mise en place, en 2025, sans donner de date plus précise, d'une commission nationale chargée d'élaborer le texte. "Il n'y a pas d'urgence et ce n'est pas une affaire qui doit nous diviser", a-t-il insisté. Avant de "mettre en garde" ceux qu'il appelle "les ennemis du Congo, (...) ceux qui s’appellent des soi-disant opposants".
Tour de passe-passe pour rester au pouvoir ?
Des opposants qui ont, par le passé, déjà exprimé leurs inquiétudes, voire leur opposition à tout changement. Certains, dont l'opposition qui avait déjà contesté le résultat de l'élection de décembre l'an dernier et la réélection du président, craignent que Félix Tshisekedi ne cherche qu'à s'accorcher au pouvoir. L'actuel texte limite à deux le nombre de mandat du président.
Selon la famille politique de l’ancien président de la République, Joseph Kalila, par-delà les arguments fallacieux servis au peuple, le véritable objectif de ce projet de changement de Constitution est clair, à savoir l'instauration d'une présidence à vie omnipotente, par le déverrouillage des dispositions constitutionnelles intangibles, singulièrement celles relatives au nombre et à la durée des mandats présidentiels et aux prérogatives des provinces et des entités territoriales décentralisées.
Pour ce faire, le FCC indique opposer un "non, catégorique et cinglant au « projet funeste » de Félix Tshisekedi. A cet effet, il lance un appel à toutes les forces politiques et sociales éprises de paix et de justice, « qui aiment réellement notre pays, se soucient du bien-être de notre population et sont opposées à la restauration de la dictature » pour, ensemble, mobiliser le peuple afin de faire barrage à ce projet de changement de la Constitution.
Africa24monde et RSA