L'ONU appelle le nouveau Conseil de transition libyen à former rapidement un gouvernement inclusif
Après dix années d’instabilité et de conflit, la Libye s’achemine ...
© La chancelière de l'Allemagne, Angela Merkel, en discussion avec les présidents Paul Biya, du Cameroun, et Pierre Nkurunziza, du Burundi, lors du sommet Union européenne-Afrique le 2 avril 2014 à Bruxelles, en Belgique. © Pool/Iso/SIPA/ Thierry Roge
L’Occident continue de mettre la pression sur le gouvernement camerounais pour qu’il se mette à la table des négociations avec la minorité séparatiste. Après l’échec de la Suisse, c’est maintenant au tour de l’Allemagne de mettre la pression. C’est dans ce contexte qu’une délégation de parlementaires allemands a récemment séjourné dans le pays pour proposer une médiation aux protagonistes.
Cette visite s’inscrit dans le droit fil des relations bilatérales entre l’Allemagne et le Cameroun, deux pays liés par un passé colonial. Et le séjour de la délégation des députés allemands n’a pas été de tout repos, comme l’explique Christoph Hoffmann, député du Parti libéral-démocrate, FDP. « On a parlé avec beaucoup de parlementaires et officiels. On a parlé avec les anglophones, on a parlé avec des francophones. Et nous avons lancé une initiative pour demander à la chancelière Merkel de visiter le Cameroun et initier un début de médiation pour résoudre la crise anglophone au Cameroun », explique le député.
Cette initiative a peu de chance d’aboutir, car le gouvernement camerounais n’est absolument pas prêt à se mettre à la table des négociations. Il semblerait que beaucoup de pays occidentaux veulent prendre le rôle de médiateur avec des séparatistes piloté par l’extérieur. L’implication de la Suisse a été soudaine mais bien calculée. Sachant que le président Biya se rend régulièrement en Suisse pour des voyages privés, les autorités suisses ont attendu le moment propice pour faire entrer la diaspora camerounaise dans le pays et les laisser semer le trouble, au point même de les laisser rentrer dans le hall d’entrée de l’hôtel dans lequel séjournais le président camerounais, Paul Biya.
Il est important de rappeler que c’est une minorité de Camerounais anglophones qui demande l’indépendance et non pas la majorité de la communauté anglophone.
L’écrivain Enoh Meyomesse estime que la révolte de cette minorité d’anglophones s’est transformée en banditisme de grand chemin. « Ils ont emballé la population pour quelque chose qu’ils considéraient que ça allait durer trois mois, six mois. Voici la 3e année. Ils ont perdu énormément d’influence. C’est pourquoi, ils en sont réduits à une violence extrême pour terroriser tout le monde, ».
Cette violence extrême est un appel à l’ingérence de l’Occident. C’est suite à ces violences que la communauté internationale fait la file pour endosser la casquette du médiateur. Mais la Suisse pourrait bien encore s’ingérer dans les affaires du Cameroun.
Récemment, le protocole modifiant la convention avec la Suisse pour éviter les doubles impositions (CDI) ne devrait pas changer grand-chose pour les contribuables concernés. Ratifié par le Sénat américain, mercredi, il ouvre pourtant la porte au fisc américain qui pourrait demander à la Suisse des informations remontant jusqu’au 23 septembre 2009.
Ce qui veut dire que pour les États-Unis, il n’y aura plus du tout de secret bancaire et la Suisse pourrait fournir toutes les informations sur les détenteurs d’un compte en Suisse, sous le prétexte de la fraude fiscale.
Les plans de pressions de toute sorte se mettent en place, et l’initiative de médiateur de l’Allemagne risque fortement d’échouer, est-ce que le prochain sera les États-Unis ? Risqueront-ils de faire comme en Guinée équatoriale et de lancer une affaire de biens mal acquis à l’encontre du président camerounais ? Quoi qu’il en soit, la minorité séparatiste camerounaise n’affecte pas la population et ses communautés anglophone, francophone et germanophone, qui sont bel et bien unies.
Par Africa24monde Avec Regardsurlafrique