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© L’ONG de lutte contre la corruption Transparency International
L’ONG de lutte contre la corruption Transparency International aurait-elle envoyé une mission d’observation couvrir la présidentielle au Cameroun ? Selon un communiqué publié ce mardi 09 octobre sur son site officiel, la réponse est non.
Pourtant, le lundi 08 octobre, 24h après le scrutin au Cameroun, la télévision nationale CRTV a diffusé un compte-rendu sur le verdict des observateurs à propos de la présidentielle. Parmi ces observateurs, un groupe de personnes présentés comme des observateurs de Transparency International.
Le scrutin “a été d’une grande sérénité et d’une grande émancipation démocratique”, a du reste souligné Raphaël Kalfon “observateur Transparency International” comme indiqué par le sujet de la CRTV. À propos de la Commission électorale, le groupe n’a pas tari d‘éloges. “J’ai trouvé la manière de faire d’Elecam très pédagogique. Il y avait des livrets dans chaque bureau… Il y avait vraiment des normes et des choses faites qui étaient très claires”, a renchéri un autre membre du groupe.
Sauf que, dans son communiqué, Transparency International dément toute affiliation avec les personnes présentées dans le sujet. “Nous n’avons pas envoyé de mission internationale d’observation des élections au Cameroun”, a indiqué Patricia Moreira, directrice générale de Transparency International.
“Agir de manière responsable”
Contactée par Africanews, la section camerounaise de Transparency International a confirmé pas connaître le groupe et s’est étonnée qu’il s’oit décrit comme une mission “d’observateurs”. Transparency Cameroun qui annonce une communication officielle dès mercredi, affirme par ailleurs que la seule initiative prise par l’ONG durant ce processus électoral est une plateforme destinée au grand public visant à signaler les irrégularités éventuelles.
Pour l’ONG, il s’agit dès lors d’“une tentative délibérée d’usurper l’identité de Transparency International ou de sciemment décrire des individus non affiliés comme des employés du mécanisme de surveillance de la corruption est totalement inacceptable. En cette période critique pour la démocratie au Cameroun, Transparency International et Transparency International Cameroon exhortent tous les partis politiques et les médias à agir de manière responsable et intègre dans leurs communications autour de l‘élection et de ses résultats”, conclut le communiqué.
La présidentielle actuelle au Cameroun se tient sous le regard de la société civile ainsi que des missions de l’Union africaine ou encore de la Cemac. Cependant, des missions comme celles de l’Union européenne ou du Commonwealth n’ont pas effectué le déplacement.
Mardi 09 octobre, la tension autour des résultats de la présidentielle est toujours palpable au Cameroun en raison notamment du long délai de publication officielle. Lundi, elle est montée d'un cran avec la déclaration du candidat Maurice Kamto, qui se dit vainqueur de l'élection.
Une sortie qui a irrité les membres du gouvernement dont le ministre de la Communication, Issa Bakary Tchiroma, Paul Atanga-Nji, ministre de l'Administration territoriale (Intérieur) ou encore Grégoire Owona, ministre du Travail et secrétaire-général adjoint du RDPC.
Rien ne dit que ce mardi sonnera la publication des résultats. Le Conseil constitutionnel, seul habilité à le faire, dispose en effet, de 15 jours après le scrutin pour la publication des résultats. En attendant, certains résultats compilés dans les bureaux de vote circulent sur les réseaux sociaux depuis la soirée de dimanche.
judith-carole.kouassi
Par Africa24monde Avec Africanews