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© L'ancien président brésilien Lula, ici en mars 2018, est actuellement en prison mais souhaite se présenter à l'élection présidentielle. REUTERS/Rodolfo Buhrer
A quelques heures d’un nouveau débat télévisé entre les principaux candidats à la présidence, la déclaration du Comité des droits humains de l’ONU (HCDH) demandant au Brésil de laisser Lula se présenter à l’élection présidentielle a fait l’effet d’une bombe. Mais le gouvernement ne se sent pas concerné, et la candidature de Lula est toujours suspendue à une décision de la justice.
A Sao Paulo, l’avocat de Lula a réagi immédiatement. Christiano Zanin s’est empressé d’exiger la participation de l’ancien président à la campagne électorale, à la suite du dépôt de sa candidature.
« A partir du moment où le Brésil a adhéré à la juridiction du Comité des droits humains de l’ONU, et cela remonte à 2009, le Brésil est dans l’obligation de respecter les décisions prises par cet organisme international », a-t-il déclaré.
Pour l’ancien ministre des Affaires étrangères, Celso Amorim, un proche de Lula, cette polémique pourrait entacher l’image du Brésil à l’étranger. « De deux choses l’une, a-t-il lancé, ou le Brésil respecte cette décision, ou il se pose en paria international ».
Ce que nous avons demandé au Brésil, c'est que Monsieur Lula, en tant que candidat à l'élection présidentielle, puisse avoir un accès suffisant aux membres de son parti et aux médias et qu'il soit en mesure de se présenter à cette élection alors qu'il est en prison.
Sarah Cleveland, vice-présidente du Comité des droits de l'Homme de l'ONU
Le gouvernement brésilien a vite répliqué. Selon le ministère des Affaires étrangères, ce comité de l’ONU ne peut qu’émettre des recommandations, et c’est bien la justice brésilienne qui doit avoir le dernier mot. Or, le Tribunal supérieur électoral n’a pas encore statué sur la validité de la candidature de Lula, condamné pour corruption et incarcéré depuis quatre mois.
Par Africa24monde Avec RFI - Correspondant à Sao Paulo, Martin Bernard