Prenant la parole pour la première fois mercredi 4 novembre, le candidat démocrate à la présidentielle américaine, Joe Biden, a déclaré que c’est au peuple qu’il revient de déterminer qui sera le prochain président, et que pour ce faire, chacun des votes exprimés devra être compté.
Faisant écho aux paroles de son adversaire républicain, Donald Trump, qui a revendiqué la victoire au cours de la nuit dernière alors que le dépouillement n’était pas terminé, Joe Biden a déclaré : Ici, c’est le peuple qui décide
.
Le pouvoir découle du peuple et c’est à lui de déterminer qui sera le prochain président des États-Unis. Et à lui seul.
Joe Biden, candidat démocrate à la présidence des États-Unis
Affichant une réserve confiante alimentée par la remontée importante des voix en sa faveur au cours des dernières heures dans plusieurs États clés, Joe Biden a précisé qu’il se gardait de crier victoire avant la fin du dépouillement des votes, mais qu’il avait bon espoir de l’emporter.
M. Biden s’est aussi réjoui d’avoir remporté la majorité du vote populaire avec plus de 3 millions de voix de plus que son adversaire Donald Trump.
Après une longue nuit de décompte, il est clair que nous avons gagné assez d’États pour espérer réunir les 270 votes [de grands électeurs] dont nous avons besoin pour remporter la présidence.
Je ne suis pas ici pour déclarer que nous gagnons, mais je suis ici pour déclarer que lorsque le dépouillement sera terminé, nous croyons que nous serons les vainqueurs.
Joe Biden, candidat démocrate à la présidence des États-Unis
Participation historique
Félicitant les Américains pour être allés voter massivement malgré la pandémie de COVID-19 qui fait rage au pays, le candidat démocrate a ajouté que plus de 150 millions de personnes ont voté lors de cette élection. Du jamais-vu dans l’histoire des États-Unis, a-t-il précisé.
S’il décroche la présidence, Joe Biden a promis aux Américains de gouverner sans partisanerie tout en appelant ses concitoyens à calmer le jeu et la rhétorique face à leurs adversaires politiques.
Il faudra faire baisser la température et écouter ceux et celles en face de nous. Je sais que ce ne sera pas facile, je ne suis pas naïf. Pour progresser, il faut arrêter de voir nos adversaires comme des ennemis
, a-t-il demandé aux Américains.
Joe Biden, qui semblait en perte de vitesse mardi soir, a repris l’initiative mercredi en remportant notamment 3 des 4 grands électeurs du Maine, 10 du Wisconsin ainsi que les 16 grands électeurs du Michigan, selon plusieurs réseaux d’informations américains.
Selon Associated Press et Fox News, Joe Biden a remporté l'Arizona, même si environ 84 % des bulletins de vote ont été dépouillés. Officiellement, le candidat démocrate est crédité de 50,71 % des suffrages comptabilisés, par rapport à 47,99 % pour M. Trump.
Une course très serrée
Selon les données compilées par l’Associated Press, Joe Biden obtient 264 grands électeurs contre 214 pour le président sortant, Donald Trump. En y ajoutant les 6 grands électeurs du Nevada, son score passerait à 270 grands électeurs, le chiffre magique pour remporter la présidence.
Un peu après 21 h, Joe Biden récoltait 50,38 % du vote populaire comparativement à 47,99 % pour Donald Trump.
Le résultat du vote, en tenant compte notamment des bulletins envoyés par la poste par des millions d’électeurs, était toujours incertain dans cinq États au moment d’écrire ces lignes, soit en Pennsylvanie, en Alaska, en Georgie, en Caroline du Nord et au Nevada.
Donald Trump, de son côté, crie à la fraude électorale depuis mardi soir, notamment dans les opérations de dépouillement des millions de bulletins de vote envoyés par la poste.
Son directeur de la campagne, Bill Stepien, a déclaré qu’un recomptage sera demandé au Wisconsin, en évoquant des irrégularités, sans les préciser.
L’équipe de Donald Trump a également annoncé avoir saisi la justice pour demander un arrêt du dépouillement au Michigan et en Pennsylvanie, en faisant valoir qu'elle n'avait pas eu un accès suffisant à l'ouverture des boîtes de scrutin et au dépouillement.
Africa24monde avec RSA Par Stéphane Bordeleau
