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© Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva participe à une réunion avec des journalistes au Palais du Planalto à Brasilia le 6 avril 2023.© Evaristo Sa Source: AFP
Estimant que le président ukrainien Volodymyr Zelensky «ne peut pas tout vouloir» et que le monde a «besoin de tranquillité», le président brésilien a suggéré à l'Ukraine de renoncer à la Crimée pour mettre un terme au conflit.
Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a suggéré le 6 avril à l'Ukraine de renoncer à la péninsule de Crimée pour mettre fin au conflit, estimant que le président ukrainien Volodymyr Zelensky «ne peut pas tout vouloir».
Affirmant que Moscou ne pouvait pas «s'emparer du territoire de l'Ukraine», le chef d'Etat brésilien a toutefois appelé à discuter de la Crimée, laissant entendre que Vladimir Poutine devrait en revanche reconsidérer sa position sur les territoires du Donbass. «Le monde a besoin de tranquillité [...] Nous devons trouver une solution», a-t-il ajouté. L'Ukraine refuse de négocier avec Moscou sans retrait préalable des troupes russes de tout son territoire, y compris de la Crimée, rattachée à la Russie en 2014 à la suite d'un référendum.
Lula a formulé fin janvier une proposition, aux contours encore flous, de médiation dans le conflit en Ukraine par un groupe de pays. Le président brésilien doit présenter ce projet à son homologue chinois Xi Jinping à Pékin la semaine prochaine. Le chef d'Etat brésilien s'est dit «confiant» quant aux chances de succès de ce projet, espérant que le groupe de pays «sera créé» à son retour de Chine.
Le principal conseiller de Lula pour les affaires internationales, Celso Amorim, a rencontré fin mars à Moscou Vladimir Poutine et le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, qui est par ailleurs attendu au Brésil le 17 avril.
Accords de Minsk : François Hollande se confie à son insu aux imitateurs russes Vovan et Lexus
Selon un court extrait vidéo partagé sur les réseaux sociaux, l'ancien président français François Hollande se serait exprimé sur les accords de Minsk auprès d'un interlocuteur qu'il pensait être Petro Porochenko.
«Angela Merkel a eu raison de dire que [les Accords de Minsk avaient été une "tentative" de donner le temps à Kiev de se renforcer militairement], parce que tout le monde pensait que Poutine voulait gagner du temps, or c’était [notre volonté] pour donner à l’Ukraine une possibilité [...] d'améliorer ses capacités militaires : c'était précisément la raison qui nous a poussé à défendre les accords de Minsk», aurait affirmé l'ex-président de la République française, François Hollande, selon une vidéo mise en ligne par les fameux imitateurs russes Vladimir Kouznetsov (aka Vovan) et Alexeï Stoliarov (Lexus).
«Les accords de Minsk devaient être défendus car [ils ont] donné sept années à l'Ukraine pour obtenir des ressources afin de se renforcer», aurait alors ajouté François Hollande.
Officiellement, ces accords signés le 5 septembre 2014 avaient été conclus avec l'objectif affiché de rétablir la paix entre les autorités centrales ukrainiennes et les autorités des territoires du Donbass, qui avaient revendiqué leur indépendance après le changement de pouvoir à Kiev à l'issue du coup de Maïdan. Des accords dits de Minsk II, avec la même vocation affichée, avaient été conclus en février 2015 par les dirigeants de l'Ukraine, de la Russie, de la France, de l'Allemagne et des Républiques populaires de Donetsk et de Lougansk.
Mais, au mois de décembre 2022, à la question de savoir si les négociations de Minsk avaient eu pour vocation retarder une éventuelle intervention russe en Ukraine, François Hollande avait répondu par l'affirmative : «Oui, Angela Merkel a raison sur ce point. Les accords de Minsk arrêtèrent l'offensive russe pour un temps. Ce qui était important était de savoir comment l'Occident utiliserait ce répit pour prévenir toute tentative russe ultérieure».
L'Occident, malhonnête quant aux raisons des accords de Minsk ?
Habitués à piéger des personnalités politiques de haut rang, les deux compères auraient cette fois fait croire à l'ancien chef d'Etat français que son interlocuteur était Petro Porochenko, qui fut président de l'Ukraine de 2014 à 2019.
Après avoir abordé les accords de Minsk avec leur cible, les imposteurs auraient évoqué le renversement de l'ex-président ukrainien Viktor Ianoukovitch – prédécesseur de Porochenko, qui a fui le pays au moment des événements Maïdan – ou encore le rapprochement de Kiev avec l'UE qui s'en est suivi. Ce à quoi, pensant avoir affaire à son ancien homologue ukrainien, François Hollande aurait réagi en évoquant un souvenir commun de cette époque : «Je me souviens encore quand tu es venu à l'Elysée avec Bernard Henri-Lévy, tu étais accompagné par Vitali Klitschko [désormais maire de Kiev], c'était au tout début du processus : si vous n'aviez pas été là, il n'y aurait pas eu de Maïdan», aurait alors confié le président français.
Pour rappel, le conflit dans le Donbass a fait près de 15 000 morts (civils et militaires) entre 2014 et 2022. C'est au notamment au nom de la protection des populations du Donbass que les autorités russes ont lancé leur intervention militaire en Ukraine, fin février 2022 – une intervention que Kiev et ses alliés occidentaux dénoncent comme une guerre d'invasion, qui ne répondrait à aucune provocation de la part des Ukrainiens.
Africa24monde avec RSA et RT France