Mahamat Nour Ibedou placé en garde à vue
Au Tchad, le secrétaire général de la Convention tchadienne pour la ...
© Des policiers chinois surveillent la sortie de la mosquée de Kashgar, dans la région de Xianjing où vit la minorité musulmane ouïghoure. (Image d'illustration) Johannes EISELE / AFP
La Chine a rejeté ce mardi 30 avril ce qu’elle qualifie d’ingérence dans ses affaires intérieures. Cette réaction de la diplomatie chinoise fait suite aux dernières déclarations du secrétaire général de l’ONU sur la situation des Ouïghours au Xinjiang.
Le bras de fer entre Pékin et l’ONU continue. Pour le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, les droits de l’homme ne seraient qu’un « prétexte » à une ingérence dans les affaires intérieures de la Chine.
L’argument revient régulièrement chez les responsables chinois lorsqu’il s’agit d’évoquer la situation de près d'un million de Ouïghours musulmans détenus, selon l’ONU, dans des camps de rééducation, et qualifiés par les autorités de la région autonome ouïghoure, de centres de formation professionnelle destinée à lutter contre la radicalisation et le terrorisme.
Présent à Pékin en fin de semaine dernière à l’occasion du forum des « routes de la soie », le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres s’est bien gardé d’évoquer la question publiquement.
Selon son porte-parole, c’est en privé qu’il aurait abordé le sujet avec les dirigeants chinois. « Les droits de l’homme doivent être entièrement respectés dans le cadre du combat contre le terrorisme et dans la prévention de l’extrémisme violent » a déclaré Stéphane Dujarric a l’occasion du débriefing de cette visite. Et d’ajouter : « Chaque communauté doit ressentir que son identité est respectée. »
Des propos qui visiblement ont déplu à Pékin. La Haute-Commissaire de l'ONU aux droits de l’homme, Michelle Bachelet attend toujours de pouvoir se rendre dans le grand ouest chinois. Des visites avec des diplomates de pays musulmans, puis des diplomates des Balkans ont déjà eu lieu au Xinjiang.
Les ambassadeurs de l’Union européenne ont été approchés mais attendent toujours une invitation, les chancelleries européennes ayant demandé à aller au Xinjiang à 28, y compris la Suède qui a proposé de faciliter l’obtention du permis de séjour aux Ouïghours chinois.
Correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde
Par Africa24monde avec RFI