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© L'ex-président de la République du Niger, Mohamed Bazoum, à l'occasion de la 17eme Session Extraordinaire de la Conférence de l’Union Africaine Sur l’Industrialisation - Novembre 2022. Photo d'illustration
Au Niger, sept responsables du régime déchu de Mohamed Bazoum, dont deux anciens ministres, ont été déchus provisoirement de la nationalité. Ils sont soupçonnés de préparation d’«attentats terroristes» et d’«dintelligence avec une puissance étrangère».
Le chef d’État du Niger, le général Abdourahamane Tiani, a signé le 5 novembre un décret qui déchoit de la nationalité sept personnalités, dont les anciens ministres Hassoumi Massaoudou et Alkache Alhada, pour «diverses infractions prévues et sanctionnées par la loi», rapporte l’agence de presse d’État ANP sur un communiqué gouvernemental.
Ces personnes sont soupçonnées de «mener des activités susceptibles de perturber la paix et la sécurité publiques», de préparation «d'attentat terroriste à l’explosif et d'acte d’appui au terrorisme» ou encore de «trahison et de complot contre la sûreté de l’Etat».
Le gouvernement soupçonne également les personnes concernées d’ «intelligence avec une puissance étrangère» en vue de «l’engager à entreprendre des hostilités contre l’État en lui en fournissant les moyens, en facilitant la pénétration des forces étrangères sur le territoire nigérien, en ébranlant la fidélité des armées ou de toute autre manière».
Les sept personnes sont également accusés de «participation à une entreprise de démoralisation de l’armée ou de la nation ayant pour objet de nuire à la défense nationale » et de «diffusion de données ou de propos de nature à troubler l’ordre public».
L’ancien ministre des Affaires étrangères Hassoumi Massaoudou et celui du Commerce Alkache Alhada figurent dans cette liste ainsi que Seydina Maman Kadela, ex-colonel de l’armée nigérienne, Mahmoud Sallah et Moussa Sallah (alias Kounai), tous deux membres de rébellions créées après le coup d’État qui demandent le rétablissement du président Mohamed Bazoum.
«Soumission aveugle à la France»
Mi-octobre, le général Tiani avait provisoirement déchu de leur nationalité pour des motifs similaires neuf responsables du régime déchu dont le général Karingama Wali Ibrahim, ancien chef de la garde présidentielle, et Daouda Djibo Takoubakoye, adjoint au directeur de cabinet de l'ancien président.
Des mouvements rebelles prétendant soutenir le président déchu Mohamed Bazoum ont été créés dès août 2023. Ils ont attaqué à plusieurs reprises des installations pétrolières et énergétiques du pays et multiplié les menaces contre les autorités militaires Le gouvernement du général Tiani arrivé au pouvoir avec le coup d'État du 26 juillet 2023 a accusé ces rebelles de collaboration avec des puissances étrangères, fustigeant régulièrement la France pour ses tentatives d’«ingérences» et de «complots».
Les auteurs des coups d'État militaires récents au Niger, mais aussi au Burkina Faso et au Mali, trois anciennes colonies françaises ont accusé les gouvernements précédents de «soumission aveugle» à la France. Ces trois pays avaient annoncé le 6 juillet la création de l'Alliance des États du Sahel (AES), fondée pour contrer l’influence de la Cédéao, une organisation que ces trois pays jugent instrumentalisée par l'ex-colonisateur français.
Africa24monde avec RT en français