HRW appelle le gouvernement tunisien à mettre fin aux expulsions collectives de migrants vers le désert
L'ONG de défense des droits humains a indiqué que des centaines de migrants et ...
© Un père comorien avec sa fille, née à la maternité de Mamoudzou, à Mayotte (image d'illustration). © RFI/Pierre René-Worms
Les députés français viennent d'approuver en commission la restriction du droit du sol à Mayotte. Cette proposition de loi, déjà votée par le Sénat et soutenue par le président Emmanuel Macron, a pour but de faire face à la très forte immigration clandestine en provenance des Comores. Dans ce département français de 230 000 habitants, 40% des personnes présentes sur l'île sont des immigrés clandestins. A bord de barques de fortune, les Comoriens font la traversée à risque vers Mayotte. Une stratégie fréquente pour les femmes est d'accoucher à Mayotte pour obtenir la nationalité par le droit du sol. 70 % des bébés de la maternité de Mamoudzou seraient nés de migrantes en situation irrégulière. Que contient ce texte de loi ?
La proposition de loi prévoit que pour qu'un enfant né à Mayotte puisse bénéficier du droit du sol, il faudra qu'au moins un de ses parents soit en situation régulière en France depuis au moins 3 mois avant sa naissance.
Cette disposition est censée dissuader les Comoriennes de venir accoucher à Mayotte pour que leur enfant puisse bénéficier du droit du sol, c'est-à-dire obtenir la nationalité française à leur majorité parce qu'ils sont nés sur le territoire français.
Le Conseil d'État a estimé que la proposition des élus de La République en marche était conforme à la Constitution car « limitée, adaptée et proportionnée » à la situation d'urgence particulière de Mayotte.
À droite, le parti Les Républicains s’est dit même favorable à l'extension de la loi à l'ensemble du territoire français. En revanche, les élus du parti communiste se sont opposés au texte. La loi étant la même pour tous, faire une exception pour Mayotte et les immigrés comoriens ouvrirait une brèche à de futures dérives, estiment-ils. Leurs amendements ont été rejetés.
La loi n'est pas encore votée. Elle sera soumise au vote à l’Assemblée nationale à partir du 25 juillet avant un nouveau passage au Sénat.
Par Africa24monde Avec RFI