Jack Ma, le fondateur d'Alibaba disparu depuis octobre 2020, réapparaît en public
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© Un tireur d’élite canadien a fait mouche sur un jihadiste à 3.540 mètres de distance. Photo: opex360.com
Au Mali, la résistance a son effet sur les troupes militaires étrangères qui envahissent le pays. Le Canada fait encore attendre l’ONU qui ne peut toujours pas compter sur la présence au Mali d’une force militaire de réaction rapide canadienne. Cela fait plus d’un an et demi que le Premier ministre Justin Trudeau en a fait la promesse solennelle lors d’un important sommet sur le maintien de la paix à Vancouver, en novembre 2017, mais l’ONU attend toujours qu’elle se réalise et que le contingent de 200 soldats se matérialise sur le terrain.
Promesse pas encore tenue, mais par contre, des sources onusiennes affirment qu’un accord sera bientôt conclu pour qu’une force de réaction rapide canadienne entre en action le mois prochain au Mali. Outre cette présence de commandos canadiens, le Royaume-Uni entend renforcer aussi sa présence dans le Sahel, en renforçant significativement sa participation à la MINUSMA.
En effet, lors d’un déplacement au Mali, la ministre britannique de la Défense, Penny Mordaunt, a annoncé le déploiement, à Gao et à partir de 2020, de 250 Casques bleus afin de « répondre aux besoins de l’ONU » et de « combler un déficit capacitaire majeur » de la MINUSMA.
Le ministère britannique de la Défense (MoD) a indiqué que la contribution de Londres à la MINUSMA se concentrerait sur les capacités de « reconnaissance à longue portée » ainsi que sur la « sensibilisation aux menaces ».
En outre, a-t-il ajouté, « cette contribution ciblée sera complétée par l’affectation d’officiers britanniques au siège de la mission de l’ONU » ainsi que par « de nouveaux programmes de formation des troupes d’autres pays partenaires qui seront déployées dans l’opération » des Nations unies.
Le MoD n’a pas précisé les moyens britanniques qui seront déployés au Mali au titre de la MINUSMA. Pour une telle mission, la British Army peut déployer des unités spécialisées, éventuellement appuyées par des drones tactiques Thales Watchkeeper WK450, d’hélicoptères CH-47D et/ou AH-64D Apache.
Ces militaires britanniques mèneront des « opérations dans des zones très contestées […] où nous avons beaucoup d’incertitudes » et « où nous faisons face à des menaces pour nous et pour les populations civiles », a expliqué le général Dennis Gyllensporre, le commandant de la MINUSMA.
Le mandat de la MINUSMA a été reconduit pour un an de plus en juin dernier. Et il a été étendu au centre du Mali, là où les forces européennes se sont concentrées après avoir laissé le Nord aux mains de groupes séparatistes.
En plus de la force Barkhane présente sur place et des contingents estonien et allemand, le rôle de la MINUSMA est d’appuyer les militaires européens qui sont sur place. Un appui surtout juridique qui permet le déploiement au Mali des forces spéciales occidentales, notamment canadiennes et britanniques. Ces forces spéciales s’ajoutent aux 120 commandos parachutistes français qui se sont déployés dans la région de Ménaka vers la fin du mois de septembre 2018. Il faut savoir qu’autant de moyens déployés ne peuvent pas être justifiés par la seule lutte antiterroriste en Afrique de l’Ouest.
Car les populations maliennes continuent de se faire massacrer par des individus toujours non identifiés malgré cette forte présence militaire occidentale. La force Barkhane ne peut plus faire cavalier seul au Mali. La résistance s’amplifie, et les conditions climatiques empêchent le bon déroulement des activités de logistique. C’est pourquoi un tel déploiement devient nécessaire pour mener à bien les plans néocoloniaux.
Si le plan de démembrement se met en place, il est fort possible que chaque partie du Mali soit aux mains de la France, de l’Allemagne, du Canada ou du Royaume-Uni. Les populations maliennes qui montrent le plus de résistance et qui défendent leurs terres sont plus susceptibles à se faire attaquer. L’exode de ces populations, le regroupement des ethnies dans une zone sont les meilleurs moyens pour les Occidentaux de déblayer le terrain et d’occuper la zone en toute tranquillité. La signature de l’accord militaire entre le Mali et la Russie y est aussi pour quelque chose.
Suite au sommet Russie-Afrique organisé au mois d’octobre 2019, l’Occident met les bouchées doubles pour s’implanter et pour bien marquer son territoire en Afrique de l’Ouest. Les populations sahéliennes ont bien compris que les Occidentaux ne sont pas présents dans leur pays pour les aider, sinon avec autant de moyens militaires déployer dans le Sahel, la paix devrait déjà être là. Les pays africains doivent se débrouiller seuls pour se tirer vers le haut, et dans le cas où ils ont besoin de partenaires, ils doivent prendre bien soin de choisir ceux qui ont le même combat qu’eux, à savoir la défense de l’indépendance, de la souveraineté du territoire, de l’unicité du pays.
Par Africa24monde Avec Regardsurlafrique